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Marchés publics Travaux paysagers : de l’obligation de moyens à l’obligation de résultat

QualiPaysage, organisme de qualification des métiers du paysage, lance huit labels qui permettront de prouver la « qualité » des entreprises. ©Qualipaysage

QualiPaysage lance une démarche d’identification de la qualité des travaux réalisés par les entreprises du paysage via huit labels reconnus par les autorités.

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L’organisme professionnel de qualification des métiers du paysage QualiPaysage quantifiait jusqu’ici la « capacité à faire » des entreprises. Cela permettait de dire : « Je suis capable de réaliser un chantier de telle dimension nécessitant tels moyens. »

Désormais, QualiPaysage identifiera aussi la « qualité » des entreprises via un processus de labellisation. Délivrés sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, ces labels concerneront huit corps de métier, parmi lesquels le très attendu label Génie écologique (notre photo), officiellement lancé le 21 janvier. Les autres labels concernés : les aménagements paysagers, l’entretien d’aménagements paysagers, l’élagage, les terrains de sport, l’arrosage, la végétalisation du bâtiment et enfin les aires de jeux.
Une dizaine d’entreprises sont déjà engagées dans le processus de candidature. Les évaluations sur le terrain seront effectuées à partir de critères communs et de critères spécifiques, propres à chaque corps de métier, par des auditeurs d’Ecocert.
Le label permet de vérifier les pratiques de l’entreprise sur le terrain : ses modes de travail, sa politique RH et managériale, ses actions RSE (responsabilité sociétale et environnementale).

Un label peut désormais être exigé pour les marchés publics

Depuis la publication du décret du 1er avril 2019 du Code de la commande publique*, les acheteurs ont la possibilité d’exiger la détention d’un label pour sélectionner leurs futurs prestataires dans le cadre d’une procédure d’appel d’offres. C’est de cette opportunité que QualiPaysage a souhaité profiter pour associer l’obligation de moyens – contrôlée par le biais de ses trente qualifications –, à l’obligation de résultat, désormais évaluée par les labels.

« C’est une vraie chance pour nos entreprises parce qu’elles s’engagent dans une démarche d’amélioration continue. C’est aussi une chance pour les donneurs d’ordres, qui vont bénéficier d’une aide à la décision encore plus aboutie », estime Thierry Muller, président de QualiPaysage.

« Reconnu pour son engagement dans le déploiement et la valorisation des pratiques durables, l’organisme de certification Ecocert a été missionné par nos soins pour réaliser les audits en entreprise et sur chantiers, sur la base de critères spécifiques, propres aux différents métiers.

Les auditeurs veilleront au strict respect des conditions RSE et QSE (qualité, sécurité, environnement), communs à tous les référentiels », explique QualiPaysage.

Le génie écologique en tête de pont

Positionné depuis plus de vint ans sur les enjeux de génie écologique, et face à une forte demande des donneurs d’ordres couplée aux attentes croissantes des citoyens en faveur de la préservation des écosystèmes, QualiPaysage a choisi de lancer le label Génie écologique en premier.
« QualiPaysage est un organisme paritaire qui réunit sociétés du paysage et donneurs d’ordres. Le label Génie écologique est un signe fort en faveur des entreprises pour lesquelles les efforts dans ce domaine sont enfin reconnus et mis en valeur. C’est donc naturellement que nous avons souhaité commencer avec ce corps de métier », a expliqué Thierry Muller en conseil d’administration, le 21 janvier dernier.

Ce label Génie écologique pourra être attribué à toute entreprise possédant la qualification initiale Génie écologique de QualiPaysage. Celle-ci concerne un ensemble de spécialisations comme la restauration et l’entretien des milieux, la restauration morphologique des sols, la restauration en milieu aquatique, le génie végétal, la bioépuration et les ouvrages au profit de la faune.

Pascal Fayolle

*Article R.2111-12 du Code de la commande publique.

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