Assemblée générale Val’hor : Catherine Muller succède à Mikaël Mercier à la présidence
Le collège paysage prend désormais le relais du collège production au sein de l’interprofession, à l’issue d’une assemblée générale chargée d’émotion.
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Il y a beaucoup à dire sur la dernière assemblée générale de l’interprofession Val’hor, qui s’est tenue le 21 octobre dernier à Paris. Le bilan des nombreuses actions menées au cours des trois années de mandat de Mikaël Mercier, marquées bien évidemment par la pandémie de Covid-19 et le fait d’avoir obtenu le statut de « produit essentiel » pour le végétal d’ornement, a tenu une large place dans cette journée.
Certaines actions ayant dû être reportées, la gouvernance sortante laisse également une situation économique saine, un fait qui est évidemment à retenir.
La conférence de l’après-midi a été l’occasion de révéler les dernières tendances de la consommation et d’évoquer les problématiques actuelles : pénurie de végétaux et de matériaux, difficultés à recruter, etc.
Une fierté légitime du travail accompli
Mais l’image forte de la journée restera sans conteste celle du président sortant, très ému, recevant une standing ovationtout à fait méritée après trois années essentiellement dédiées à faire face à la déferlante de la crise sanitaire. Il aura rappelé que lorsque son prédécesseur, Benoît Ganem, l’avait sollicité pour lui succéder parce qu’il pensait qu’un « gaillard » était nécessaire, « quelqu’un de fort, pour tenir la barre en cas de tempête », il ne pensait peut-être pas si bien dire. La matinée est revenue sur le déroulement de la crise, les confinements successifs, les réunions de crise régulières avec les présidents de familles pour ajuster l’action au plus près des besoins... Il faut aussi mesurer dans ce discours toute la dimension humaine et l’énergie déployée dans cette bataille qui a permis à la filière horticole de sortir de la crise la tête haute.
Mikaël Mercier a mis Val’hor « en mode business », avec l’objectif que chacun puisse sentir que l’interprofession travaille pour lui sur des sujets structurels majeurs. « Il y a encore à faire, renforcer la communication, par exemple, mais les perspectives sont réjouissantes », a-t-il estimé, avec une pensée pour les entreprises qui ont dû cesser leur activité et qui ne sont plus là pour profiter de l’embellie économique actuelle. Il a évidemment remercié les élus bénévoles, les salariés de Val’hor et s’est dit fier du travail accompli. Qui pourrait le contester ?
Cinq axes de travail pour les trois prochaines années
Une nouvelle ère s’ouvre pour l’interprofession, sous la présidence du collège du paysage. Catherine Muller, qui n’a rien à prouver dans sa capacité à s’investir dans le collectif, elle qui a passé de longues années à la gouvernance de l’Unep (Union nationale des entreprises du paysage), dont six à sa présidence, est devenue le 21 octobre la première présidente de Val’hor. C’est sa candidature qui avait été proposée par les professionnels du paysage et elle a été élue à l’unanimité.
Catherine Muller a présenté ces axes de travail pour ses trois années de présidence :
- renforcer la notoriété et la reconnaissance de la filière, la rendre plus attractive pour y attirer des jeunes ;
- travailler sur la ville de demain et les enjeux qu’elle représente en termes d’aménagement du territoire ;
- s’adapter aux nouveaux usages de mobilité et de consommation et ouvrir davantage l’instance à l’international.
Le fait qu’elle siège à l’Elca, l’équivalent européen de l’Unep en France, qu’elle ait suivi dans ce cadre des réunions avec l’ENA, association européenne des pépinières, lui a permis de mesurer l’intérêt de s’ouvrir aux pays étrangers, ne serait-ce que pour faire des échanges en cas de pénuries comme on en connaît actuellement.
Diplômée de l’European Business School de Paris, ex-directrice générale puis actuellement présidente du conseil de surveillance de l’entreprise du paysage Thierry Muller SAS, Catherine Muller « s’engage, avec le bureau nouvellement constitué*, à poursuivre les orientations prises par les présidents des fédérations unies au sein de Val’hor et à conduire les évolutions qu’il sera nécessaire d’adopter collectivement pour assurer la prospérité des quelque 52 000 entreprises de la filière française du végétal ».
Après l’émotion, la vie continue !
*Le nouveau bureau est constitué de trois personnes dont le mandat est renouvelé : Michel Audouy, paysagiste, Catherine Jousse (Truffaut) et Pascal Mutel (fleuriste), pour la distribution, et de trois nouveaux arrivants : Nicolas Leroy (entrepreneur du paysage) et, pour la production, Jean-Sébastien Griffaton et Ollivier Ottenwaelder.
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