Presse professionnelle Le magazine Jardineries a tourné sa dernière page
La revue destinée aux professionnels du commerce horticole a cessé son activité le 13 novembre. La nouvelle a attristé les acteurs du marché du jardin et traduit bien le passage difficile qu’il traverse…
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C’était évoqué dans les bruits de couloir, mais l’annonce de l’officialisation de la nouvelle, dans « La News des Jardineries », la lettre web du groupe, a été un choc pour beaucoup : la revue Jardineries, qui aurait fêté ses cinquante ans d’existence en 2026, a été mise en liquidation judiciaire par le tribunal de Metz (57) le 13 novembre dernier.
C’est notre consœur rédactrice en chef, au journal depuis vingt-six années, Marie-Pierre Morin, qui a officialisé l'information : « Chaque année, à cette époque, l’équipe Media & Jardin (Jardineries et Animal Distribution) s’affaire à organiser la cérémonie des Graines d’or et rassemble ainsi le marché du jardin et de l’animal de compagnie. Cette année, la 39e édition n’aura pas lieu ! Et le magazine Jardineries “Spécial Graines d’or” ne paraîtra pas ! »…
Exit donc les Graines d’or cette année, le palmarès en a tout de même été révélé dans l’ensemble des dernières lettres numériques envoyées aux lecteurs ces dernières semaines.
Créé en 1976, Média & Jardin-Groupe J avait été fondé par François Langendorff et repris en 2014 par le groupe ATC de François Grandidier.
La nouvelle traduit les difficultés du marché du jardin
La nouvelle a rapidement été reprise sur le réseau LinkedIn, entre autres par la journaliste Agnès Guillaumin, qui a collaboré à la revue pendant vingt-cinq ans : « De toutes les notices nécrologiques que j’ai eu l’occasion d’écrire, celle-ci devrait être la plus grise et la plus personnelle. » Elle rappelle que tout avait été mis en œuvre par François Langendorff pour « dynamiser et accompagner le marché du jardin : chiffres, événements, trophées, reportages, tables -rondes, salons, tendances. »
Le post du tendanceur Manuel Rucar résume peut-être le mieux les avis partagés sur le réseau social : « Quelle tristesse et quel gâchis ! »
Quoi qu’il en soit, la disparition de la revue n’a pas été vécue comme une immense surprise, le nombre de publications papier ayant été considérablement réduit ces derniers temps. Elle traduit en tout cas les difficultés que traverse le secteur du commerce du jardin depuis la fin de la période enchantée du Covid. Les enseignes peinent à maintenir leur activité, des magasins ferment… Même les enseignes qui semblaient les plus sérieuses sont parfois aujourd’hui dans la tourmente. L’une d’elles vient même de subir un article à charge sur Mediapart, un média grand public qui ne s’intéresse pas à notre secteur tous les jours.
En tout cas, la nouvelle donne raison à tous ceux qui affirment haut et fort depuis quelques années que le commerce horticole doit aujourd’hui se réinventer !
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