Survie Soutien de la botanique française !

Stauntonia hexaphylla, issue des collections de Cédric Basset. ©Pépinière Aoba
Stauntonia hexaphylla, issue des collections de Cédric Basset. ©Pépinière Aoba

Les responsables de collections végétales, via le CCVS*, appellent à une avance de trésorerie, pour sauver le patrimoine végétal commun. Ils plaident aussi pour ces « plantes-compagnes » des humains, et pour la « respiration financière » de leurs exploitations.

« Nous traversons une épreuve terrifiante où toutes les solidarités doivent être mobilisées.

[…]. C’est une guerre pour la vie, pour l’ensemble de la chaîne du monde du vivant et du rôle déterminant des « plantes-compagnes » pour les hommes.
Ce choc épidémique remet en cause tout notre fonctionnement actuel avec la nature, les plantes et les hommes. Quelles seront les répercussions de cet évènement mondial hors norme ?
Rien ne sera comme avant. L’impact sera t’il durable ? ou comme chante Jacques Dutronc, «j’y pense et puis j’oublie» ?... Autant de questionnements que le réseau CCVS se pose actuellement.

La parole scientifique regagne de la légitimité. Chacun s’interroge pour retrouver des bases plus solides pour assurer à tous santé et sécurité alimentaire, cadre de vie sain, aménagements plus équilibrés des territoires. Que cela dure !

Pas de fêtes des plantes… pas de moyens

C’est l’occasion pour le CCVS d’interpeler les responsables de notre pays sur le travail souvent de titan des collectionneurs du réseau CCVS et leurs collections. Et bien se rappeler que les collections sont en amont de la filière horticole, avec plus de 380 collections labellisées par le CCVS.
Nous nous devons de lancer une alerte, dans ces temps si difficiles, anxiogènes, où les trésoreries sont complètement à plat à cette époque de l’année.
En effet, l’économie liée au marché des plantes est tributaire du cycle des saisons. En fin d’hiver et de commandes, le printemps, avec les fêtes des plantes, c’est le retour de la respiration financière des pépiniéristes/horticulteurs - collectionneurs. Ils peuvent y faire jusqu’à pratiquement 50 % de leur chiffre d’affaire annuel… Pas de fêtes des plantes… signifie pas de trésorerie, plus aucun moyen.
En plus, en même temps, au printemps, les collectionneurs pépiniéristes/horticulteurs doivent préparer la future saison et doivent donc ré-investir.

« Confinés », soutenez la trésorerie des gardiens de la botanique !

Les collectionneurs, horticulteurs et pépiniéristes sont à la très grande peine. Si grande que, pour la plupart, la question reste posée : pourront-ils survivre ? Et leurs collections aussi ?
De plus, les collectionneurs ne pourront plus, seuls, assurer la pérennisation de leurs collections très chronophages en temps et en moyens financiers. Il nous faut donc nous mobiliser pour les aider.
Beaucoup de « confinés » ont un jardin. Beaucoup, aux fêtes des plantes ou sur place chez les pépiniéristes/horticulteurs - collectionneurs, dépensent un budget annuel d’achat des plantes.

Aidez-les en leur envoyant à l’avance cette trésorerie qui leur manque : vous aurez les plantes après. Vous aurez assuré la pérennisation des gardiens d’un trésor botanique français. Et vous avez bien quelques amis autour de vous pour s’associer à cette solidarité.

CCVS et la revue Hommes & Plantes

*CCVS : Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées, à Paris (75).
Tél : 01.45.41.94.17 (le mardi et le mercredi). Site internet

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