Notre secteur n’échappe pas au débat qui fait rage depuis quelques jours au sein des commerces. Alors que les commerces non essentiels doivent fermer, les grandes surfaces peuvent vendre ce que bon leur semble. On a beaucoup parlé des libraires, qui doivent baisser boutique et laisser les supermarchés et grandes enseignes web tirer les marrons du feu, mais en horticulture, ce sont les fleuristes qui montent au créneau. Dans un communiqué publié le Premier novembre, la F.F.A.F dénonce la distorsion de concurrence dont sont victimes les Fleuristes : « comme d’autres commerces de proximité dits non-essentiels, les fleuristes feront l’objet d’une fermeture administrative à compter du mardi 3 novembre (ils ont bénéficié d’une dérogation pour les Fêtes de Toussaint, NDLR). A compter de cette date, seuls le retrait de commande et la livraison seront autorisés. Pour préserver l’ensemble de la filière végétale française, la profession demande une ouverture complète des boutiques, dans l’application stricte des gestes barrières, au même titre que les jardineries et la grande distribution. La profession, à l’inverse d’autres secteurs d’activités, ne demande pas l’interdiction de vente de végétaux en grande distribution ».
Contestation du décret du 29 octobre 2020
La Fédération Française des Artisans Fleuristes conteste en réalité les dispositions du décret du 29 octobre « puisque qu’il porte atteinte à l’équité entre les grandes surfaces, les jardineries et les artisans fleuristes ». En effet, le décret permet à ces derniers de poursuivre la vente de fleurs « alors même que l’on sait que la densité des grands magasins est plus importante que celles des commerces de proximité ».
La F.F.A.F, dans un souci de concertation, a proposé au Premier ministre des pistes afin de
préserver la liberté du commerce et de l’industrie. « Face à ces arguments juridiques incontestables, le Gouvernement sera obligé de revoir sa position », avance la Fédération. Reste qu’on a su dès dimanche soir que du côté des magasins de proximité, le choix qui a été fait par le gouvernement a été de fermer les rayons non essentiels des supermarchés et d’aider les petits commerces à se développer sur le web…
Reste que les fleuristes promettent une vigilance d’autant plus grande qu’ils ont payé un lourd tribut au premier confinement, 15 % d’entre eux n’ont pu rouvrir leur magasin en mai. « Le fleuriste ne doit pas être le seul acteur du végétal, dont c’est le cœur de métier, à être pénalisé par une fermeture administrative. Il en va, à termes, de la survie de la profession », plaident les fleuristes. Réponse dans la semaine…