Paysalia 2011 veut transformer l'essai...
Créé en 2009, le salon Paysalia revient à Lyon du 6 au 8 décembre prochain pour une seconde édition qui permettra de jauger l'importance prise par ce nouveau rendez-vous des professionnels du paysage.
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Disons-le clairement, l'idée de relancer un salon du paysage en France avait laissé quelque peu sceptique en 2007. De même pour les dates du salon, organisé en décembre, et son concept : un salon « moquette », en intérieur, à l'heure où Salonvert, salon d'extérieur permettant de mettre en place des démonstrations, affirme sa montée en puissance. Pourtant, dans un contexte économique peu favorable, la première édition de Paysalia s'est avérée de belle tenue en décembre 2009, tant du côté des exposants que de celui des visiteurs, avec des contacts commerciaux jugés bons par une large majorité de participants. Certes, l'objectif affiché – placer la manifestation au niveau du Galabau, en Allemagne (1 078 exposants et 60 127 visiteurs en 2011 !), qui se tient les années paires, en alternance avec Paysalia, les années impaires –, reste pour l'instant du domaine de l'utopie. À ce jour, la manifestation française n'a pas encore passé le seuil des 300 exposants. Mais ce chiffre place le rendez-vous 2011 assez largement au-dessus de celui de 2009, qui avait attiré un peu moins de 200 exposants. Reste à voir comment répondront les visiteurs, dans un contexte encore plus difficile qu'il y a deux ans.
Une initiative de l'Unep pour limiter les rendez-vous
C'est l'Unep, Union nationale des entrepreneurs du paysage, qui est à l'origine de Paysalia. Lors de son élection à la tête de cette structure, en 2007, Emmanuel Mony n'avait pas caché sa volonté de créer une manifestation capable de fédérer les professionnels, afin d'éviter la multiplication de trop nombreux rendez-vous « pas toujours très bien organisés » (voir le Lien horticole du 24 janvier 2008, page 5). L'idée de jumeler un salon avec le congrès de l'Unep en année impaire et de continuer à faire tourner le rendez-vous de l'institution un peu partout en France les années paires a germé. La ville de Lyon a été retenue pour organiser Paysalia. La suite est à écrire début décembre. Le salon propose l'ensemble des intrants pour le paysage, des matériaux aux végétaux (une bonne douzaine de pépinières présentes) en passant par les murs végétaux ou les désormais incontournables piscines naturelles.
Finale du concours national de « reco »
Le salon sera ponctué de plusieurs temps forts. Le programme de conférences (une vingtaine, voir le tableau ci-contre) permettra de faire le tour des grands sujets d'actualité : toitures végétales, flore spontanée en ville ou biodiversité. Mais il fera aussi la part belle aux efforts réalisés ces dernières années dans le domaine de la formation. Ainsi, la finale du concours national de reconnaissance de végétaux (« reco ») aura-t-elle lieu les mercredi 7 et jeudi 8 décembre, et verra une cinquantaine d'étudiants du CAP au BTS se disputer un podium en cherchant à reconnaître vingt à quarante échantillons, selon leur niveau.
Par ailleurs, un séminaire national école/entreprise intitulé « Un intérêt commun pour le végétal » est organisé par l'Unep et la direction générale de l'enseignement et de la recherche (DGER), dans le cadre de la convention de coopération signée entre l'Unep et le ministre chargé de l'Agriculture. Jean-Marie Pelt, célèbre botaniste et écologue passionné, en sera le « grand témoin ». Ce séminaire a pour vocation de renforcer les liens existants entre les professionnels de l'aménagement paysager et les acteurs de la formation. Il s'adresse aux enseignants, aux formateurs, aux responsables de formation et aux professionnels de l'ensemble de la filière. Il aura lieu le mercredi 7 décembre de 9 h à 16 h (renseignements auprès de Julien Hurault – julien.hurault@educagri.fr).
Les réalisations de cinq maîtres jardiniers
Autre temps fort de la manifestation, le « Carré des jardiniers », sous le parrainage de Jean Mus, qui conçoit des jardins remarquables dans le sud-est de la France depuis de nombreuses années. Cinq maîtres jardiniers présenteront leur réalisation sur 100 à 200 m² : Élaine Jarvis proposera un jardin durable avec récupération de l'eau, Marc Féraud (L'esprit des jardins), un espace sur plusieurs niveaux, David Mourré, un jardin de bord de mer, Philippe Poilane (Tout simplement) mettra en scène une atmosphère de nature avec bois, zinc, pierres et végétaux, et Philippe Millet (Millet Jardins) mettra « l'homme au coeur du jardin »...
Une rencontre entre élus, responsables des espaces verts de leur commune, une bourse à l'emploi en coordination avec l'Apecita, un « village arrosage » organisé avec le Synaa, syndicat national de l'arrosage automatique, rythmeront également l'édition 2011 du salon...
Pascal Fayolle
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