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Santé et protection des végétaux Les orientations stratégiques pour 2012

L'Anses* annonce ses orientations stratégiques pour l'année 2012 en matière d'actions face aux bio-agresseurs qui menacent les végétaux utiles.

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L'Anses* annonce ses orientations stratégiques pour l'année 2012 en matière d'actions face aux bio-agresseurs qui menacent les végétaux utiles.Des états généraux du sanitaire (EGS) ont posé les bases d'une restructuration de l'épidémiosurveillance, de la prévention, de la lutte, et en partie pour les contrôles phytosanitaires contre les organismes nuisibles d'impact majeurs. Cette restructuration passe notamment via les structures à vocation sanitaire type fédérations de défense (FNLON/FREDON/FDGDON). Le pôle végétal de l'Anses sera associé à ces réseaux pour apporter son expertise, et pour définir ses stratégies. Les organismes nuisibles sont répartis en trois catégories, en fonction de leur dangerosité.Le meilleur encadrement des méthodes de lutte doit prendre en compte la forte augmentation des risques, notamment dues aux évolutions du climat, à l'accélération des transports internationaux. On craint, entre autres exemples, l'arrivée programmée du nématode du pin en France, et la menace de Xylella fastidiosa qui provoque la Leaf Scorch sur laurier rose...

Les avancées en 2011L'Anses a intégré dans son site angevin l'ex-LNPV désormais dénommé « laboratoire de la santé des végétaux (LSV », avec un intérêt, en particulier, pour l'identification des organismes nuisibles réglementés et émergents, et l'évaluation des risques biologiques.L'évaluation des produits phytopharmaceutiques avant leur mise sur le marché, dans le cadre du plan Ecophyto 2018, voit trois entités s'occuper d'expertise pour les végétaux :. la direction des produits réglementés (DPR) : pour l'évaluation scientifique des bénéfices et des risques, pour l'homme et l'environnement, liés à l'utilisation des produits phytos, des matières fertilisantes et des supports de culture ;. le laboratoire de la santé des végétaux (LSV), et ses six entités spécialisées par discipline : entomologie et plantes invasives, nématologie, mycologie, bactériologie, virologie, détection d'OGM interdits, ravageurs et pathogènes tropicaux..., des plate-formes et entités pilotées par l'INRA, le Cirad ou l'enseignement supérieur ; . l'unité de résistances aux produits phytosanitaires (RPP) du laboratoire de Lyon : elle étudie les phénomènes de résistance qui émergent chez les principaux bio-agresseur des cultures (champignons, bactéries, insectes ou mauvaises herbes) vis-à-vis des produits autorisés pour les combattre.

Optimiser les méthodologies d'évaluationDe nombreux travaux visent à développer ou optimiser les méthodologies d'évaluation des produits phytos, souvent en partenariat avec d'autres organismes, nationaux, européens ou internationaux.L'agence a co-développé et validé, en 2011 :. un modèle pour évaluer l'exposition humaine aux produits en ZNA (zones non agricoles) dans le cadre de la réglementation européenne ;. une méthodologie pour évaluer les effets cumulés de substances actives dans les mélanges extemporanés (juste avant utilisation) ;. un outil de modélisation du transfert des substances actives vers les eaux de surface.

Grandes orientations 2012Parmi les travaux, prévus en 2012, figurent :. une méthodologie d'évaluation des risques pour l'applicateur et le travailleur liés à des préparations phytos contenant plusieurs matières actives ;. les scénarios d'évaluation du risque pour l'environnement, en lien avec les produits phytos pour les usages en jardins d'amateurs...Ces travaux de modélisation visent à améliorer l'interprétation des essais, la précision des scénarios d'exposition, les modèles utilisés dans l'évaluation du risque et du bénéfice « a priori ».En 2012 également, un CES « risques biologiques pour la santé des végétaux » sera coordonné, avec des groupes de travail sur la biologie des espèces nuisibles et envahissantes.L'expertise relative aux espèces envahissantes s'articulera, si nécessaire, avec le domaine « santé- environnement ».Les résultats du groupe de travail d'experts, lancé en 2011 sur la hiérarchisation des organismes nuisibles de quarantaine, seront soumis au CES au cours du deuxième semestre 2012.Des schémas régionaux de maîtrise des dangers sanitaires, ou des programmes collectifs volontaires, seront proposés à l'initiative des associations sanitaires régionales, en cours de constitution. En lutte biologique, une évaluation sera mise en place concernant le risque de l'entrée sur le territoire de marcro-organismes (décrets en cours de rédaction pour les autorisations d'introduction).Pour favoriser le développement et le partage de nouvelles compétences, la formation d'experts est prévue sur la reconnaissance morphologique de nématodes, arthropodes, ainsi qu'aux technologies de pointe (PCR en temps réel, pyroséquençage ...).L'initiation d'un réseau français de santé des végétaux est prévue.

Des partenariats seront favorisés en références et recherche pour éviter les doublons, partager les expériences, accélérer le processus de mise au point des méthodes d'identification et d'acquisition des connaissances sur les nuisibles réglementés ou émergeants.

*Anses : agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, à Maison-Alfort (94)

O.M.

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