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Qualité Quand le végétal vise l'excellence

© Ernest Turc

Lors du Salon du végétal, les producteurs engagés dans le Label rouge ont fait le point sur leur démarche d'adhésion à cette distinction unanimement reconnue.

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Lors du Salon du végétal, les producteurs engagés dans le Label rouge ont fait le point sur leur démarche d'adhésion à cette distinction unanimement reconnue.

C'est en réaction à des publications de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), mettant en évidence des problèmes de qualité et de non-conformité de végétaux proposés par des commerces peu scrupuleux ou insuffisamment qualifiés, que trois producteurs français ont décidé, dès 2008, d'engager une réflexion visant à faire reconnaître la qualité de leurs produits sur les points de vente. Une démarche qui a abouti, l'an dernier, à la commercialisation des premiers bulbes de dahlia portant le Label rouge.Les établissements Ernest Turc et Jeanne de Laval ont mis sur le marché quelques variétés, avec une hausse des ventes estimée entre 40 et 50 % pour des variétés vendues sans le label en 2010, et avec en 2011...Depuis, des rosiéristes ont rejoint la démarche, et des producteurs de sapins de Noël sont à leur tour en train de les imiter.

Des contrôles à chaque étapeLes producteurs ont fait le choix du Label rouge parce qu'il s'agit du label de qualité le plus connu des Français, loin devant les AOC (appellations d'origine contrôlée) et AB (Agriculture biologique) et parce que c'est le seul signe de qualité qui permet d'écrire « mon produit est de qualité supérieure », précise René Grange, président de l'association Excellence végétale, fondée pour l'occasion. Car il faut préciser qu'en aucun cas, un producteur ne peut s'engager seul dans l'aventure. Il faut être au moins deux et être représenté par un syndicat professionnel ou une association jouant le rôle d'organisme de défense et de gestion (ODG). Cet ODG doit être agréé par l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao).Pour obtenir le sésame, les producteurs doivent prouver qu'à chaque étape importante de la vie du produit, ils apportent un plus. Des contrôles sont effectués en interne, par l'entreprise elle-même, par l'ODG et par un organisme certificateur indépendant agréé par l'Inao.Pour le dahlia, une sélection drastique des meilleures variétés a été opérée par un jury d'experts qui a noté les plantes. Seules les plus florifères, les plus résistantes aux maladies et les plus belles ont été retenues, mais ce n'est pas suffisant. Ces variétés ont dû être cultivées et stockées de manière à obtenir un résultat irréprochable. Le bulbe doit peser au moins 90 grammes, avoir été cultivé au moins vingt semaines en plein champ... Enfin, les pieds-mères sont régénérés tous les cinq ans in vitro pour garantir la conformité de la couleur de la fleur et de la forme de la plante. Les rosiéristes ont rejoint l'association en 2011. Il leur faudra deux ans pour rédiger leur cahier des charges et réaliser les différentes démarches qui leur permettront de commercialiser des variétés sous label. Les premières devraient être dans les points de vente au mieux en 2014.

Un investissement abordableLe coût de l'adhésion à l'association (qui est ouverte à tous les producteurs dans les sections existantes) est de 500 euros, auxquels s'ajoutent une cotisation annuelle du même montant et une cotisation sur les produits, de 2 centimes d'euros par bulbe, quel que soit le conditionnement. Les coûts des contrôles sont, eux, de 4 000 euros par an environ. Soit, au final, un investissement abordable, même s'il faut aussi « consacrer du temps aux contrôles et au fonctionnement, qui ne sont pas comptés ici », prévient Philippe Turc, trésorier d'Excellence végétale.À ce jour, l'association, qui vient de créer son site internet (www.qualite-plantes.org), compte 23 adhérents, dont 3 pour la section dahlias, 10 pour les rosiers, 2 pour les sapins de Noël et 6 enseignes de distribution. Des partenaires sont également adhérents ou partenaires, comme la FNPHP ou la SNHF...

Photo : le cultivar ‘Bel Amour' fait partie des dahlias commercialisés par les établissements Ernest Turc sous Label rouge.

P.F.

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