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REGARD SUR Euphorbia amygdaloides : vivace utile aux 4 coins du jardin

Euphorbia amygdaloides décline une belle diversité de ports et de coloris, les variétés les plus compactes donnant d'excellents résultats en hors-sol, avec un peu d'ombre et d'eau.

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L'euphorbe des bois, de la sous-espèce homonyme, forme une touffe d'une cinquantaine de centimètres de hauteur, fleurie de vert ou jaune chartreuse, plus ou moins ramifiée dès la base. Bien développée, elle peut mesurer autant en largeur, alors que des conditions assez sèches et obscures entraînent le développement d'une tige parfois unique, végétative la première année et fleurissant la seconde. Ces tiges sont velues et robustes, ligneuses à la base, brun rougeâtre. Les feuilles, persistantes, en général lancéolées, sont disposées en rosettes terminales. Les fleurs sont distinctes de celles d'autres euphorbes par leurs bractées soudées en disque et leurs glandes jaunes en croissant, à pointes longues. Les capsules sont sillonnées et glabres.

À planter en sol poreux

La sous-espèce robbiae se comporte comme un bon couvre-sol, avec de nombreuses tiges droites, disposées le long de rhizomes traçants. Performante au pied des arbres ou arbustes, elle garnit le sol d'un tapis bas et fourni. Sa feuille est d'un vert foncé glabre avec un limbe nettement ovale et plus spatulé que celui du type. La qualité des cultivars pourpres offre un joli contraste entre les fleurs et les feuilles. L'euphorbe des bois est vénéneuse, vomitive et purgative par son latex, dont le contact est à éviter.

Euphorbia amygdaloides, caractéristique des sous-bois de l'Europe moyenne, se rencontre dans une grande diversité de forêts sur les sols alcalins à peu acides, à condition qu'ils soient assez riches en éléments fertiles et pas trop secs. Elle pousse bien dans les sols un peu lourds mais de bonne structure, dans ceux ayant été remaniés, et les fissures rocheuses humides. En exposition lumineuse, son développement est souvent généreux, mais le confort hydrique doit aller de pair. La sous-espèce robbiae, nettement plus frugale en eau, accepte mieux l'ombre sèche du pied des arbres. Les cultivars peuvent intéresser les coins soignés des jardins et patios, des bacs et terrasses ombrés. La floraison intervient vers le mois d'avril pendant trois semaines environ. Le feuillage persistant prolonge, par sa coloration ou sa panachure, l'aspect ornemental. La résistance au froid est bonne, les pieds ont cependant une durée de vie assez faible, sans doute améliorée par la suppression régulière des hampes défleuries, voire un épandage de vieux compost sur un sol trop maigre.

Christophe Chambolle (*) et Valéry Malécot (**)

(*) Ingénieur conseil en horticulture et paysage. (**) Maître de conférences en botanique.

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