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REGARD SUR Myrtus communis : longévité, compacité, floribondité

Le myrte à petites feuilles, arbrisseau aromatique sempervirent, s'avère d'un bon potentiel d'agrément dans les petits espaces.

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Le myrte à petites feuilles, sous-espèce plus rustique et ornementale que le type, est utile dans les espaces étroits. Il forme un buisson petit et compact, singularité permettant de le distinguer immédiatement de l'espèce type, et augmentant sa valeur d'agrément. Très ramifié et feuillé dans ses parties les plus jeunes, il offre des sujets de grande longévité (parfois plusieurs siècles) et d'une bonne plasticité écologique et morphologique. La souche développe volontiers de nombreux rejets si la partie aérienne a été endommagée ou taillée. Les fleurs et les fruits formés, très abondants, augmentent l'attrait des branches, qui peuvent être produites comme rameaux décoratifs. Les récoltes successives permettent alors d'obtenir des axes verticaux ramifiés en haut, de préférence fructifères, requis par le commerce. Les caractéristiques des feuilles elliptiques d'un vert souvent sombre varient selon les cultivars. Les fleurs se succèdent d'avril à juillet. Les baies mûrissent à l'automne. Les feuilles, les fruits et les fleurs sont antiseptiques, astringents, désinfectants, parasiticides, stomachiques et stimulants.

Un arbuste adaptable aux microclimats chauds

Le myrte à petites feuilles se rencontre spontanément dans les stations les plus chaudes de la côte méditerranéenne, plus souvent sur des sols sableux et pauvres que le myrte à grandes feuilles. Dans les jardins, les bacs ou les terrasses, il fait preuve d'une grande résistance à la chaleur. Chez des sujets établis, une restriction hydrique prolongée est toujours bien supportée, la plante ayant la capacité d'économiser l'eau, qu'elle consomme régulièrement mais faiblement, à l'aide de longues racines pivotantes. Les plantes en pot doivent au contraire être suivies très régulièrement. Le flétrissement généralisé des feuilles survient brusquement en cas de déficit persistant, les sujets ainsi cultivés n'ayant pu installer de racines profondes. Les grands froids (- 10 °C à - 15 °C) sont mal supportés par la partie aérienne, mais une souche âgée rejette souvent de manière vigoureuse. Le myrte à petites feuilles résiste convenablement au froid en plaine dans toute la France méridionale, et le long de la côte jusqu'à Cherbourg. Ses racines résistent bien aux sols humides en hiver, si ces derniers sont correctement drainés. Les sols profonds ou bien alimentés en eau accélèrent la croissance et la hauteur finale. Au soleil en ville, à l'abri des embruns sur la côte, ou même dans des pots hivernés en abri froid, cet arbuste montre un agrément durable. Il accepte une grande variété de substrats.

Christophe Chambolle (*) et Valéry Malécot (**)

(*) Ingénieur conseil en horticulture et paysage. (**) Maître de conférences en botanique.

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