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« La coopérative appartient aux producteurs »

De gauche à droite : Geneviève Pelleter, directrice commerciale de Kérisnel les pépinières ; Paul Goarant, président, pépiniériste (EARL Pépinières Goarant) ; Viviane Mellouët, directrice générale.PHOTO : VALÉRIE VIDRIL

L'entreprise adhérente peut se focaliser sur la production. L'exemple de Kérisnel les pépinières...

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« La coopérative appartient aux producteurs. Elle est capable de présenter une gamme de produits très large à la jardinerie », explique Viviane Mellouët, directrice générale de Kérisnel les pépinières, à Saint-Pol-de-Léon (29). « En termes d'achats, nous centralisons et regroupons les besoins des producteurs et procédons ensuite à des appels d'offres. Cela nous assure également une traçabilité des intrants. Le producteur reste toutefois maître de ses achats et de ses investissements. Le nouvel arrivant doit verser un capital social fixe, à régler dans les cinq ans à compter de son entrée dans la coopérative. Un prélèvement fixe est ensuite effectué sur chaque produit commercialisé, pour assurer les frais de fonctionnement du groupe (transport, emballage, communication...). Ainsi, le producteur adhérent qui est bien entendu 'exclusif Kérisnel' peut se focaliser sur la production, tout le reste étant à la charge de la coopérative. Côté technique, les producteurs peuvent s'appuyer sur un conseiller technique, ainsi que sur les services de la station d'expérimentation Cate à laquelle adhère la Sica. Le responsable qualité organise des réunions par produit pour faire le point sur la recherche variétale ou les modes culturaux... Autant d'accès à l'information et au conseil, précieux pour le producteur qui s'installe. »

Une contrainte et une force

Geneviève Pelleter, directrice commerciale, précise : « Adhérer à une coopérative, c'est un peu comme faire partie d'une grande famille. D'ailleurs, nous avons beaucoup de reprises, par la deuxième, voire la troisième génération. Mais nous demandons une implication totale des producteurs. Cet investissement de chacun permet de tirer tout le monde vers le haut. Nous avons une clé de répartition des ventes pour un même produit traité par plusieurs établissements ; mais si le produit n'est pas conforme pour la vente, nous remontons l'information au producteur concerné. » « La vie en groupe, c'est une contrainte et une force », conclut Paul Goarant, président de Kérisnel les pépinières, adhérent depuis 1992. « La prise de décision est plus compliquée, plus longue, surtout quand elle concerne plusieurs producteurs d'une même gamme. Il faut alors trouver un consensus. Travailler ensemble, avec un intérêt commun, nécessite un certain état d'esprit. Il faut surtout ne pas oublier de communiquer, rester à l'écoute du marché et de ce qui se fait en production. Car le risque, c'est de se laisser bercer par le groupe. »

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