Filière. La lente érosion des entreprises horticoles

Entre 2006 et 2010, près du quart des entreprises horticoles ont disparu. Celles qui restent réalisent un chiffre d'affaires à la hausse, mais globalement les ventes de produits horticoles se sont érodées sur cette période.PHOTO : FRANCIS GINESTET
Entre 2006 et 2010, près du quart des entreprises horticoles ont disparu. Celles qui restent réalisent un chiffre d'affaires à la hausse, mais globalement les ventes de produits horticoles se sont érodées sur cette période.PHOTO : FRANCIS GINESTET

FranceAgriMer vient de publier un cahier reprenant les principales statistiques de l'horticulture, montrant que le nombre d'entreprises baisse et que les ventes stagnent...

FranceAgriMer a rendues publiques en décembre les principales statistiques nées de l'observation de notre filière en 2010. On y apprend que la consommation totale des ménages en produits horticoles s'est élevée à 3,3 milliards d'euros pour un déficit de la balance commerciale de 987,4 millions d'euros.

Près de 25 % d'entreprises en moins

L'horticulture compte, toujours selon FranceAgriMer, 5 050 entreprises de production pour 18 310 ha, dont 1 964 couverts. Environ 17 000 entreprises sont répertoriées pour ce qui est de la distribution et de la commercialisation des produits (fleuristes, jardineries...). L'horticulture représente ainsi 25 360 emplois directs, dont 16 043 salariés permanents.

Le rapport précise que le « mouvement de concentration du secteur se poursuit à un rythme régulier ». Entre les enquêtes de 2001 à 2006 et celle de 2010, près d'un quart des entreprises du secteur ont disparu, soit une érosion moyenne de 3,5 % par an, ce qui est comparable à ce qui est observé dans l'agriculture en général. Depuis 1986, le secteur a perdu 1 594 entreprises (- 24 %) et 5 900 emplois (- 18,9 %), tout en réalisant près de 90 millions d'euros de chiffre d'affaires en plus. Le chiffre d'affaires moyen par entreprise a progressé d'environ 5 % par an, tandis que les surfaces en culture ont baissé de 2 %. Mais la croissance globale du chiffre d'affaires des produits horticoles n'a été que de 0,7 %, soit un recul en euros constants sur la période.

En sept ans, la productivité apparente du travail est passée de 60 000 euros par équivalent plein temps à 73 000 euros.

Les chiffres montrent un repositionnement des producteurs sur des circuits courts : les ventes directes aux particuliers représentent désormais 29 % du total, celles aux jardineries 20,9, les deux sont en augmentation. Les fleuristes et grossistes régressent. Les entreprises du paysage pèsent 6,5 % des ventes des producteurs et les collectivités 6 %, en légère progression.

Pascal Fayolle

Pour en savoir plus : http://www.franceagrimer.fr/Projet-02/08publications/index85.htm

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