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Cession d'entreprise Transmission, cinq ans de préparation !

©Odile Maillard

Val'hor reprend le débat initié par l'Unep il y a sept ans, afin d'aider à bien vivre cette étape professionnelle essentielle.

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Val'hor reprend le débat initié par l'Unep il y a sept ans, afin d'aider à bien vivre cette étape professionnelle essentielle.

«Il faut anticiper, au moins cinq ans à l'avance, pour construire un schéma de transmission et une solution satisfaisants » : c'est le conseil essentiel et unanime qu'ont donné les experts lors de la journée-débat « Je transmets mon entreprise », proposée par Val'hor et ses partenaires, le 21 mars dernier à Paris.Avec l'arrivée massive d'une génération ayant une perspective proche de départ à la retraite, la problématique en horticulture et paysage se pose pour nombre de responsables. La difficulté majeure, surtout si le professionnel a été le créateur de l'entreprise, concerne l'affect. Tant d'heures y ont été consacrées qu'il est parfois douloureux de penser avec raison. Estimer la société à sa juste valeur financière, se décider à partir, laisser le repreneur prendre ses marques... sont autant d'étapes complexes à gérer. Le volet psychologique est pourtant souvent sous-estimé : on pense d'abord qualité de l'acheteur et prix de vente, or le prix ne représente que 40 à 50 % de la négociation réelle...

Préparer de suite l'après !Autre recommandation majeure : dès le début de la réflexion, il faut préparer « l'après » pour que la retraite ne soit pas perçue comme un vide, ni très mal vécue (deuil, échec...). Ainsi, l'intégration de cette autre vie, même en pensée, doit permettre d'anticiper en termes de sécurité financière, de futur statut, de prochaines occupations. Elle doit aider à choisir le bon moment, la bonne formule, les bonnes démarches fiscales...Mais comment trouver un repreneur motivé, compétent et suffisamment « argenté » ? Jouer sur ses réseaux relationnels, échanger, parler : la solution peut venir d'une personne proche, voire en interne. Des solutions existent, à l'instar de la location-gérance, adaptée aux structures qui ont un fonds de commerce, en particulier dans le paysage. Cette étape transitoire peut amener à constituer un fonds d'apport personnel sur quelques années. Une approche particulièrement adaptée, par exemple, à une reprise par un salarié.Ultime conseil : celui de Patrick Behra, responsable de l'Association des repreneurs et cédants d'Alsace, à Mulhouse (68) : « Pensez à la place de l'acquéreur. Cela facilitera beaucoup la compréhension objective de la situation ! »

Photo : Parmi les intervenants (de gauche à droite) : Maître Jean-Marc Lonjon, avocat fiscaliste et conseiller pour l'Unep, Christian Pradon, expert-comptable et commissaire aux comptes, expert en transmission et évaluation d'entreprise, Christian Baudouin, expert-comptable et commissaire aux comptes, spécialiste et formateur « Transmission d'entreprise » pour Unep services.

O.M.

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