Architecture verte Des chiffres encourageants
Capitale verte européenne 2013, la ville de Nantes a accueilli, du 9 au 13 septembre, le « gratin » mondial des toitures et murs végétalisés.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Capitale verte européenne 2013, la ville de Nantes a accueilli, du 9 au 13 septembre, le « gratin » mondial des toitures et murs végétalisés.Le congrès mondial des toits et murs végétalisés 2013 s'est tenu à Nantes, du 9 au 13 septembre, sous la houlette de l'Adivet (Association des toitures et façades végétales) et du WGIN (World Green Infrastructure Network). Au programme : une journée de formation technique, deux jours de conférences, des tables rondes et des rencontres avec les exposants et, pour finir, deux journées de visites sur le terrain, en Pays de la Loire, le jeudi 12 septembre et, à Paris, le vendredi 13. Au total, les organisateurs ont annoncé près de 400 inscrits venus pour tout ou partie de la manifestation.
Développement en coursLa croissance exponentielle de l'aménagement des toitures végétalisées se confirme en France, avec près de 1,3 million de m2 recensés en 2012, contre à peine 100 000 m2 dix ans auparavant. Un chiffre encourageant, mais qui ne doit pas faire oublier qu'il y a encore des opportunités, puisque le pourcentage de toits plats recouverts de végétation reste encore très minoritaire dans les villes et pas seulement sur notre territoire. Ainsi, Manfred Koehler, président du WGIN, avance le chiffre de 10 % seulement pour l'Allemagne, qui compte pourtant plus de 10 millions de m2 de toitures ! Quant aux murs, l'heure serait aussi au développement, mais dans des proportions moindres, notamment du fait des coûts de fabrication et d'entretien élevés.
Des recherches à approfondirSur le plan scientifique, les sessions thématiques ont permis de faire un point sur différents aspects : thermiques, acoustiques ou écologiques. Avec un leitmotiv : la nécessité de poursuivre les recherches pour confirmer certains atouts pressentis de ces infrastructures vertes, en matière de régulation des eaux pluviales, de réduction des îlots de chaleur ou d'amélioration de la biodiversité urbaine.
Sur le plan technique, il ressort une amélioration du professionnalisme des entreprises qui a conduit à une augmentation globale de la qualité des aménagements et à un changement de discours sur l'entretien des toitures. Si, auparavant, certains argumentaient sur le fait qu'une fois la structure mise en place, il n'y avait plus rien à faire, aujourd'hui, tout le monde insiste sur la nécessité de prendre en considération la phase « maintenance » dès la conception du projet. Sur le terrain, la réalité est parfois autre. Les visites ont montré des toitures végétalisées (majoritairement composées de sédums pour limiter les coûts...) pour lesquelles l'entretien n'avait pas été anticipé...
En guise de conclusion, on peut faire référence à l'architecte et designer d'origine argentine, Emilio Ambasz, considéré comme le père de l'architecture verte depuis les années 1970. Au cours de la présentation de ses projets, il a insisté sur le fait que son travail avait pour objectif de réduire l'impact de l'homme sur la nature et que, pour développer une « architecture verte », il fallait non seulement proposer des projets pointus sur le plan technique, mais également artistiques, afin de rendre poétiques des choses pragmatiques.
Pour l'édition 2014, rendez-vous est pris, début septembre, en Australie.
Yaël Haddad
Pour accéder à l'ensembles nos offres :