J'DEA Un réseau qui cultive l'indépendance

Lorsque Stéphane Drecq et Jean-Christophe Gaudin créent la centrale J'DEA en 2007, ils ont un objectif premier : préserver l'indépendance absolue des entrepreneurs. Le second est de leur proposer ce qu'ils n'ont pas : de l'expertise indépendante pour le suivi de leur magasin en matière de marketing et de valorisation des produits. Cinq jardineries ont constitué le socle de J'DEA en 2007. Elles seront trente à la fin de l'année 2013. Ce qui les rassemble, c'est plus particulièrement le végétal et aussi la passion du travail bien fait autour de toutes les valeurs du jardin : convivialité, couleurs et bonne humeur. Parmi les membres de ce réseau, 40 % étaient, à l'origine, des entreprises du paysage, 40 %, des jardineries indépendantes et 20 %, des producteurs. Leur positionnement : être avant tout des spécialistes du végétal, proposer une gamme professionnelle et diversifiée, et partager une vraie connaissance de leur métier. « Avec J'DEA, votre jardinerie a des idées ! », annoncent les deux créateurs.

Les magasins qu'ils accompagnent ont des surfaces de vente de 3 000 à 3 500 m2, et jusqu'à 5 900 m² pour les plus grands, avec un chiffre d'affaires moyen de 1,5 à 3,5 millions d'euros. La centrale leur apporte, entre autres, des outils de communication et de marketing personnalisables. Affichages, pancartages dans le magasin, tracts publicitaires et catalogues permettent de réduire les budgets. Les outils classiques d'une centrale sont bien évidemment mis à la disposition des adhérents : référencements, organisation de rencontres chez les fournisseurs, veille juridique et réglementaire, accompagnement personnalisé pour la valorisation des atouts de chacun, comptes d'exploitation et ratios de gestion.

Développer les axes de croissance possibles

« Nous respectons les entrepreneurs qui nous font confiance, leur antériorité, leur entité commerciale, leur histoire et nous partageons ensemble nos expériences », souligne Stéphane Drecq, gérant de la centrale, responsable du réseau et du développement. Il s'agit de rationaliser, d'optimiser les surfaces, de favoriser la saisonnalité des produits, de gérer les linéaires en utilisant les techniques de la grande distribution, le bon sens et sans chercher le « toujours plus ». Pour J'DEA, les magasins sont d'abord des lieux de loisirs et de plaisirs pour le consommateur. « Le rôle de la centrale est de faire augmenter la fréquentation, de développer les axes de croissance possibles dans le but d'habituer le consommateur à venir sur ces lieux de vente dédiés au jardin. Nous voulons aussi amener des idées nouvelles au coeur des magasins, comme la présence de produits régionaux issus de producteurs locaux. Ce qui peut également permettre la création de liens entre les acteurs économiques. Nous cherchons à apporter davantage de vie et d'échanges sur ces lieux de vente, tout en restant dans l'éthique de chacun. »

Pour un directeur de jardinerie, le retour, c'est l'adéquation entre les services rendus et les services payés. À la tête de la jardinerie « Les Jardins Comtois », dans le Doubs, Pascal Boucher exprime sa satisfaction : « J'DEA nous livre les connaissances juridiques, le suivi des nouvelles réglementations, ce que nous ne pouvons pas faire individuellement. Elle nous fournit les référencements avec la liberté de choix : nous n'avons pas à chercher les produits, mais nous travaillons avec qui nous voulons, y compris en local. Elle nous permet de nous comparer, de connaître précisément nos taux de marge. On se sent moins seuls et, surtout, on est en contact avec d'autres collègues qui nous ressemblent, c'est motivant. Échanger, discuter, communiquer, c'est le plus important, ça nous tire sans cesse vers le haut. » La redevance annuelle versée à la centrale est fixe. « Les remises fournisseurs de fin d'année, calculées selon les quantités travaillées avec les fournisseurs référencés, couvrent largement la redevance annuelle et génèrent un produit d'exploitation très apprécié actuellement », précise Pascal Boucher.

Mais pour lui, au-delà des chiffres, ce qui prime, c'est le côté humain. « Il n'y a aucune pression de la part de la centrale. La relation est facile. La transparence et l'honnêteté ne sont pas que des mots. Nos interlocuteurs sont très accessibles et respectueux de notre vision des choses. » J'DEA reste en effet une centrale à taille humaine, composée d'une équipe optimisée et polyvalente de quatre personnes : Stéphane Drecq, gérant, Jean-Christophe Gaudin, responsable de la communication et du référencement jardin et végétal (entre autres), Renaud Lacroix, chef de produits animalerie et librairie, et Isabelle Jolivet, assistante commerciale. La philosophie de l'équipe est d'être à l'écoute de ses affiliés, car ce sont eux qui sont au contact des clients. L'organisation de commissions et de groupes de travail permet d'impliquer tous les affiliés à tous les niveaux de prises de décision.

« C'est dans notre ADN. Nous avons le respect de nos partenaires, de nos engagements et la passion du végétal. Nous ne cherchons pas à devenir les plus gros, mais à satisfaire ceux qui nous font confiance pour travailler ensemble à leur réussite », ajoute Stéphane Drecq.

Cécile Claveirole