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Centre. Un CAP horticole planté dans le paysage

Jean-Pierre Leveillard (à gauche), président de la chambre régionale d'agriculture, Marie-Madeleine Mialot, vice-présidente du conseil régional en charge de l'économie, et Xavier Lavedeau, président du syndicat régional des horticulteurs, ont posé leur signature sur le plan de campagne pour les quatre prochaines années.PHOTO : ALAIN CANON

Après la réussite du premier contrat d'appui aux projets, la deuxième génération s'intéresse à la rentabilité des exploitations et à l'attractivité de la filière, pour faciliter notamment les transmissions.

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« Les professionnels se sont fortement mobilisés pour élaborer ce contrat d'appui à la filière. Cela laisse présager de belles initiatives », débute Marie-Madeleine Mialot, vice-présidente de la région Centre. Le 29 mai, à Nazelles-Négron, le pépiniériste Arnaud Crosnier a reçu les élus régionaux pour la signature officielle du deuxième contrat d'appui aux projets (CAP) filière horticole. Ce dernier annonce la stratégie régionale pour les quatre prochaines années. Deux axes de travail ont été définis : améliorer la compétitivité des exploitations et renforcer l'attractivité des métiers horticoles pour, notamment, faciliter la transmission des entreprises.

Comment regagner de la compétitivité pour permettre un maintien des marchés existants et satisfaire de nouvelles attentes ? Le premier CAP (2008-2012) avait déjà commencé à répondre à cette question. Un groupe de producteurs travaille sur la mise en commun des commandes pour optimiser le transport. Végéstock, regroupement du disponible en région Centre, a également vu le jour. Une charte d'utilisation et un plan de communication vont être mis en place. On notera aussi la naissance de l'association Triple A, qui propose un diagnostic concurrentiel de l'entreprise. L'innovation trouvera sa place avec l'accompagnement de Végépolys. En production, les clubs initiés par le CDHRC (Comité de développement horticole de la région Centre) vont se poursuivre, notamment en PBI (protection biologique intégrée). D'autres thèmes sont proposés comme l'environnement, la recherche de nouvelles sources d'approvisionnement de variétés, la vente au détail.

Du côté des salariés, des actions seront menées pour améliorer les conditions de travail. Les expérimentations sur l'évolution des pratiques liées au développement durable vont se poursuivre.

La transmission, un enjeu primordial

Pour améliorer l'attractivité de la filière, un « plan de communication » à destination des conseillers d'orientation scolaire et des animations pour le grand public sont prévus. Un partenariat avec les Jardins de Chaumont est envisagé. Et le développement de l'apprentissage et la formation des maîtres d'apprentissage sont un des axes de travail.

En termes de financement, la région prend à sa charge 50 % des audits pour la certification « Plante Bleue », et la moitié de la facture des supports de communication pour les actions collectives d'aménagement de point de vente.

Un travail important est à mener sur la transmission et l'installation. En dix ans, le nombre d'entreprises a diminué de 30 %. Les métiers n'attirent pas les jeunes et les coûts de reprise des exploitations sont parfois prohibitifs. Un groupe de travail, en partenariat avec notamment la chambre de commerce et d'industrie, va se pencher sur la question.

Pour ce contrat de deuxième génération, la région Centre débloque 1,07 million d'euros, une enveloppe légèrement inférieure à la première.

Aude Richard

Les actions du Cap Filière 2013-2017 devraient coûter 8 millions d'euros, avec 1,07 million d'aides du conseil régional et 125 750 euros de soutien de l'État pour 2013.

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