FNPHP. Un congrès de relance
Réunie les 20 et 21 juin à Toulouse, la fédération s'est interrogée sur son avenir, remis en question par l'érosion du nombre de producteurs...
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Pas question pour les producteurs de paraître abattus lors de leur dernier congrès annuel. Le printemps a été mauvais, mais la volonté d'avancer ensemble, de rester une force de proposition face aux pouvoirs publics et de faire progresser leurs entreprises de manière à répondre aux évolutions de la consommation restent intacts. Entre 70 et 80 producteurs avaient fait le déplacement à Toulouse. L'occasion de se pencher sur des dossiers traités par la fédération en ce moment, comme le report du paiement des cotisations MSA ou la TVA ; de faire le plein d'énergie grâce à une intervention tonitruante du rugbyman (Toulouse oblige) Daniel Herrero sur le thème de l'esprit d'équipe dans l'entreprise (nous y reviendrons dans un prochain numéro) ; de constater que personne du ministère n'est venu, cette année, répondre aux questions des congressistes producteurs, alors que le quotidien est actuellement particulièrement angoissant. Mais le ministre était occupé par les inondations en Hautes-Pyrénées, à deux pas de Toulouse, deux pas que personne n'a cependant voulu faire... Dépitée, la présidente, Dominique Boutillon, a enregistré son discours pour le transmettre à Paris... Les réponses se feront malheureusement attendre.
Quelle fédération pour demain ?
Une large part du congrès a été consacrée aux interrogations que suscite l'avenir de la fédération. Le nombre de producteurs ne cesse de baisser, et les adhésions syndicales diminuent. Il ne reste aujourd'hui « que » 500 adhérents environ, contre 800 en 2005. Alors que ce constat remet en question le déploiement en région de représentants, le bureau national a contacté ses instances locales pour définir un projet stratégique pour l'avenir. « Comment répondre à des demandes de plus en plus spécifiques ? » « Comment gérer des dossiers de plus en plus pointus avec de moins en moins de moyens ? », s'interrogent les élus du bureau. Les 26 questionnaires que la fédération a reçu sur une cinquantaine envoyés ont fait ressortir le besoin urgent de trouver des solutions permettant de réaliser des économies. Trois personnes sur cinq aimeraient pouvoir bénéficier d'un accompagnement individualisé, la moitié d'entre eux étant prêts à le financer.
Améliorer la communication et un site Internet peu fréquenté, mieux répondre à « l'adhérent client », renforcer son rôle de lobbyiste : voici pêlemêle quelques pistes proposées par le bureau. Le projet a été voté par une majorité d'adhérents mais il a néanmoins suscité des débats assez passionnés, en particulier autour de la notion « d'adhérent client », et par conséquent de la mutualisation des idées, sur laquelle doit reposer un syndicat. Par ailleurs, la remise en cause du déploiement en région est vécue par d'autres comme dangereuse, car risquant d'accélérer encore le déclin du nombre d'adhérents.
Comme la plupart des syndicats aujourd'hui, la FNPHP cherche à dessiner son avenir idéal...
Pascal Fayolle
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