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Var. Des propositions d'avenir pour l'horticulture

Début novembre en préfecture de Toulon, les Assises de l'horticulture ont permis à l'ensemble des représentants de la filière de formuler des propositions concrètes pour ouvrir de nouvelles perspectives.

Réunis à Toulon le 4 novembre dernier lors des Assises de la filière, les professionnels ont affiché leurs perspectives autour de cinq thèmes transversaux.

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Face aux multiples obstacles, le Var et la filière locale ont d'ores et déjà engagé une dynamique avec, notamment, une gamme de produits méditerranéens peu gourmande en énergie, le renforcement de la démarche qualité-promotion, ou en initiant collectivement un projet de zone horticole qui devrait être opérationnelle en 2015.

Mais pour les professionnels, les efforts fournis au niveau local doivent impérativement être soutenus par une politique de filière volontariste au niveau national. Leurs propositions concrètes s'articulent autour de cinq thèmes transversaux.

En recherche et innovation, la filière, qui s'appuie sur les travaux du Scradh (syndicat du centre régional d'application et de démonstration horticole, membre de l'institut Astredhor), réclame des moyens pour conduire les expérimentations utiles à la production, mais aussi plus de stabilité-visibilité sur des financements publics en réduction.

Concernant la protection des cultures, face aux restrictions d'usage des phytos et à l'insuffisance des alternatives, les producteurs plaident pour l'autorisation des matières actives acceptées ailleurs en Europe sur les cultures fruitières, maraichères et horticoles.

Au volet économique, la profession demande notamment que la Pac remplisse son rôle de régulation en compensant les distorsions de concurrence avec les pays tiers via une adaptation (aux spécificités de l'horticulture) des aides compensatoires du « premier pilier » et des mesures agroenvironnementales « deuxième pilier ». La profession souhaite par ailleurs un retour aux allègements de charges et s'oppose fermement au principe d'une écotaxe qui alourdirait leurs coûts de production.

Reconnaissance d'IGP ?

En termes de valorisation, la démarche vers une reconnaissance de type IGP a été défendue, s'appuyant sur dix ans de travail pour développer la marque Hortisud et plus récemment l'identité Var, terre de fleurs. La filière demande un soutien et réclame une obligation de mention de l'origine des produits horticoles en France.

Enfin, pour faciliter la transmission et l'installation, la filière réclame le renforcement des dispositifs d'accompagnement existants et propose une majoration de la dotation jeunes agriculteurs (DJA) en horticulture. Mais pour les producteurs, il s'agit d'abord d'améliorer la compétitivité des entreprises pour redynamiser et rendre son attractivité au secteur. « La profession a exposé ses attentes et exprimé sa détermination à évoluer. Nous, producteurs, avons la volonté et la capacité de rebondir. Nous avons des atouts, des compétences, des outils ; il faut faire bouger les lignes économiques pour assurer l'avenir de nos entreprises », a souligné Michel Gueirard, horticulteur et président de Hyères Hortipole, élu à la chambre d'agriculture du Var.

L'ensemble des propositions constitue désormais la base de travail à l'élaboration d'un plan d'avenir opérationnel que la filière et le préfet espèrent porter devant le ministère de l'Agriculture d'ici la fin de l'année. En parallèle, les services de l'État et la chambre d'agriculture du Var ont annoncé la mise en place d'un comité de suivi économique afin d'accompagner les producteurs en difficulté.

Gabrielle Lantes

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