Toussaint. Des fleurs pas trop chères destinées au cimetière...
Alors que la fête traditionnelle vient de s'achever, retour sur les principaux fondamentaux du marché des chrysanthèmes et autres plantes.
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Bien que sujets à une érosion lente et continue depuis la fin du siècle dernier, les achats de chrysanthèmes et autres plantes de Toussaint ont globalement bien résisté dans un contexte social et économique qui n'était pourtant pas facile (le Lien horticole n° 864 du 27 novembre 2013, p. 15).
Chaque année entre 21 et 23 millions de chrysanthèmes en pot sont produits en France et vendus pour un montant estimé entre 178 et 180 millions d'euros. Un quart de cette production est cultivé dans les départements du Nord et du Maine-et-Loire, respectivement 14,2 % et 11,3 %. Les trois quarts restants sont produits sur l'ensemble du territoire métropolitain, dont une quantité importante en Bretagne et en région Rhône-Alpes. Par ailleurs, une fraction non négligeable du marché est approvisionnée par des importations de plantes provenant principalement de Belgique, des Pays-Bas et d'Allemagne.
Pour la Toussaint, surtout des plantes fleuries
Selon les derniers panels TNS Sofres, les principaux lieux d'achat des chrysanthèmes restent les hypermarchés, les supermarchés, les jardineries des hypermarchés pour un bon tiers des volumes et pour un quart des sommes dépensées, suivis par les jardineries spécialisées (17,5 % des volumes et 18 % des sommes dépensées), à part égale avec les achats chez les producteurs. Viennent ensuite les achats chez les fleuristes (13,6 % des volumes et 19,1 % des sommes). C'est malheureusement la position dominante du marché des grandes surfaces qui conditionne le prix psychologique. Étant donné que ce type de commerce utilise les chrysanthèmes comme produit d'appel ou de promotion, la revalorisation des prix n'est pas à l'ordre du jour.
Parmi les végétaux d'ornement pour le cimetière, achetés à l'occasion de la Toussaint, les plantes fleuries représentent 92 % des quantités achetées. Sur le cumul des mois d'octobre et novembre 2012, on note que sur l'ensemble de ces productions, 64 % sont des chrysanthèmes, 10 % des bruyères et 6 % des cyclamens. En ce qui concerne plus spécifiquement les chrysanthèmes, 85 % correspondent à des multifleurs ou à des pomponettes et 15 % à des grosses têtes. Les coupes de 22, 25, 27 cm et jardinières gagnent du terrain chaque année au détriment des potées classiques. Les compositions de trois ou cinq couleurs dans un même contenant et les compositions de plantes rencontrent toujours une demande soutenue. Cependant, chez le consommateur, le facteur limitant du prix se renforce : pas plus de 8 euros pour les chrysanthèmes, et les coupes et compositions dépassent rarement le seuil de 20 euros. Un critère qui ne contribue pas à la reconstruction des marges chez les producteurs et les distributeurs.
Brand Wagenaar
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