Conjoncture Fleuron d'Anjou, le chiffre d'affaires horticole baisse
La coopérative des Ponts-de-Cé, dans le Maine-et-Loire, milite pour la création d'une formation à la reprise d'entreprises horticoles. Un besoin réel !
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La coopérative des Ponts-de-Cé, dans le Maine-et-Loire, milite pour la création d'une formation à la reprise d'entreprises horticoles. Un besoin réel !
«On savait la concurrence sur les prix fatale à la production. On constate, en 2013, que les distributeurs eux-mêmes rencontrent aujourd'hui les mêmes difficultés de trésorerie que celles qu'ont connues, il y a dix ans, les producteurs », expliquent, en ce début 2014, les dirigeants de Fleuron d'Anjou.Signe de cette crise chez ses clients-distributeurs : les encours détenus par la coopérative augmentent en délai : « Cette situation nous inquiète fortement », reconnaît Christophe Thibault, le président. D'autant plus que l'exercice 2012-2013, dont les résultats ont été présentés le 9 janvier, comportait déjà son lot de difficultés. Sur cette campagne, Fleuron d'Anjou a mis en place 40 hectares de productions chez quinze adhérents. Autrement dit, une production de 60 millions d'unités réparties entre les plantes à massif et les géraniums (21 M), les plants potagers et les aromatiques (17 M), les plantes automnales et les cyclamens (15 M), et les vivaces et les graminées (5 M).Mais, comme beaucoup d'autres, la coopérative a subi les effets d'un printemps 2013 exécrable. « Malgré des réservations importantes négociées par notre service commercial, le niveau de vente n'a jamais atteint la position escomptée. » L'entreprise réalise 80 % de ses ventes sur les mois de mars, avril et mai. Fin mars, elles étaient déjà en recul de 40 %. Au final, la coopérative aura réalisé un chiffre d'affaires (CA) horticole de 19,7 millions, soit une baisse de 7 % pour des surfaces comparables.
Un résultat exceptionnellement négatifFleuron d'Anjou réalise, sur l'exercice 2012-2013, un CA global de 43,3 millions d'euros (+ 2,75 %). Son résultat d'exploitation est positif (+ 618 000 €) mais le résultat exceptionnel est négatif (- 484 000 €). En cause, une mauvaise année horticole, mais surtout le remboursement à l'Union européenne de sommes (aides) perçues par les adhérents producteurs de fruits et légumes entre 2008 et 2012, dans le cadre de « Plans de campagne ». Pour le groupe Fleuron (coopérative et filiales), le résultat est ramené à - 200 000 €. Dans cette conjoncture, « l'avenir passe par un travail sur la relation production-commerce et la création de partenariats avec la distribution », estime Yves Gidoin, le directeur. Il passe aussi par un renforcement du nombre d'adhérents et la recherche d'économies d'échelle : deux dossiers abordés collectivement. La coopérative, dont quatre adhérents cherchent à céder leur entreprise depuis plusieurs mois sans succès, milite pour la création d'une formation supérieure à la reprise d'entreprises horticoles. « Le besoin est réel », constate Christophe Thibault. « Reprendre une société de ce type ne s'improvise pas. Il faut disposer d'une connaissance du secteur doublée d'une réelle compétence à manager. » Dans le domaine des économies d'échelle, Fleuron d'Anjou porte, en partenariat avec trois autres entreprises, le dossier Végésupply : « Pour ce projet, qui doit nous permettre de réduire les coûts logistiques, nous avons, en 2013, recruté une chargée de mission ainsi qu'un informaticien. »
Anne Mabire
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