Paca Feu bactérien, une menace à ne pas négliger
Les conséquences de la maladie causée par la bactérie Erwinia amylovora impliquent une vigilance constante sur rosacées.
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Les conséquences de la maladie causée par la bactérie Erwinia amylovora impliquent une vigilance constante sur rosacées.
En région Paca, les premiers symptômes de feu bactérien sont observés depuis mi-avril dans les départements du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône, informe la Fredon-Paca (Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles-Provence-Alpes-Côte d'Azur).La lutte contre cette maladie est obligatoire (arrêté national du 31 juillet 2000 modifié le 25 août 2011). La bactérie responsable, Erwinia amylovora, est classée organisme de quarantaine et s'attaque aux arbres fruitiers à pépins, ainsi qu'aux maloïdés d'ornement (Amelanchier, Chaenomeles, Cotoneaster, Crataegus, Cydonia, Eriobotrya japonica, Malus, Mespilus, Pyracantha, Pyrus, Sorbus, Stranvaesia...).Face à cette menace, la Fredon-Paca assure depuis 2002, avec le soutien financier du Sral (Service régional de l'alimentation) et des collectivités territoriales, une veille sanitaire des environnements de pépinières et des vergers, afin de prévenir et maîtriser le risque sanitaire. « Les années 2007 et 2008 marquées par une explosion des contaminations restent encore dans les mémoires », rappelle l'OVS (Organisme à vocation sanitaire).
Reconnaître la maladieLe développement du feu bactérien, épisodique, reste fortement lié aux conditions climatiques favorables (humidité, chaleur...) et aux sensibilités variétales. Les premiers symptômes s'observent après la floraison. La bactérie provoque le flétrissement et le noircissement des fleurs. L'infection progresse vers les pousses qui se recourbent en crosse tandis que les feuilles brunissent en y restant attachées. La maladie provoque le dépérissement des parties ligneuses et peut entraîner la mort de l'arbre. Sous l'écorce, le bois atteint présente une couleur brun-rougeâtre. La dissémination s'effectue par l'exsudat bactérien de couleur miel produit au niveau des tissus infectés, et véhiculé par le vent, la pluie, l'irrigation par aspersion, les insectes floricoles, les oiseaux, la taille... La bactérie pénètre par les fleurs, les blessures, les stomates des jeunes pousses herbacées. Elle hiverne dans les chancres des branches et des troncs infectés. Des confusions sont possibles : autres bactérioses, cèphe du poirier, chancres fongiques...
Déclarer les foyersLa déclaration auprès du Sral est obligatoire (*). Un modèle de déclaration et une plaquette d'information sont disponibles sur www.fredonpaca.fr La déclaration permet d'identifier le foyer, d'intervenir rapidement pour le circonscrire et limiter la propagation de la maladie.Des traitements phytosanitaires préventifs existent. Côté curatif, « l'assainissement des arbres atteints reste le seul moyen de lutte réglementaire reconnu pour contenir la maladie. Il s'opère en coupant la partie infectée entre 10 cm à 1 m en dessous du dernier signe visible de symptôme de feu bactérien ». Le bois taillé doit être brûlé. Une vérification de l'efficacité de l'assainissement est conseillée, quinze jours après la coupe.
(*) Pour la Sral-Paca : Draaf-Sral Paca, 132, boulevard de Paris, CS 70059, 13331 Marseille cedex.
V.V.
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