Interview « Défendre la profession tous ensemble et mener des projets »
François Félix, rosiériste (Le Grand-Lemps, 38), vient d'être élu président de la FNPHP. Il livre ses objectifs et ambitions pour le mandat de trois ans qu'il a signé...
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François Félix, rosiériste (Le Grand-Lemps, 38), vient d'être élu président de la FNPHP. Il livre ses objectifs et ambitions pour le mandat de trois ans qu'il a signé...
Quelles sont vos priorités à la tête de la Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières ? Le principal objectif est de fédérer. Les problèmes qui se posent à nous ne peuvent se régler métier par métier, pépiniéristes, horticulteurs, détaillants ou grossistes. Il n'y a pas de vraies divisions, mais on sent que les difficultés économiques ont tendance à en apporter. Il faut donc rester soudés et avancer de concert. Au-delà de cette volonté de défendre la profession tous ensemble, la Fédération doit mener des projets. On ne peut sortir de la crise qu'en tirant la profession vers le haut, c'est le seul salut pour l'avenir. La Fédération doit être un incubateur de projets ouverts à ceux qui souhaitent développer les thématiques les plus diverses répondant aux besoins des adhérents.Ainsi, le pôle paysage mis en place il y a deux ans et qui a multiplié les contacts avec la FFP (Fédération française du paysage), l'Unep (les entreprises du paysage) et Hortis (les responsables d'espaces nature en ville), travaille à la refonte d'un CCTP (cahier des clauses techniques particulières), qui permette aux producteurs d'y répondre au mieux, et qui puisse être remis au goût du jour. Nous réfléchissons aussi avec la FFP sur la palette végétale de demain. Et nous travaillons déjà sur l'identification d'entités de productions susceptibles de se regrouper pour optimiser l'offre face à la demande... Ce ne sont que trois exemples ; c'est ce genre d'initiative que je souhaite favoriser.
Où en est la Fédération aujourd'hui ? Nous sommes presque à mi-chemin du projet Cap 2020, créé en 2010 pour les dix années suivantes. Son objectif était de permettre à la profession de répondre à des marchés en expansion. On s'aperçoit que le marché étant plutôt en légère érosion, il va falloir s'habituer à raisonner différemment. Cap 2020, un projet très pertinent et complet, n'est pas remis en question, mais ajusté à cette conjoncture. L'idée est de voir comment on peut adapter la profession à la demande, en volume et en qualité, plutôt que de chercher à se développer à partir de prévision de croissance du marché qui n'est plus à l'ordre du jour. Par ailleurs, nous nous sommes aussi adaptés en termes d'organisation interne. Le fonctionnement et le développement de la Fédération, instaurés au début des années 2000, sur les bases d'environ huit cents adhérents, avec un découpage de sept régions, étaient devenus surdimensionnés, même s'ils avaient donné d'excellents résultats. Nous fonctionnons maintenant avec quatre grandes régions disposant chacune d'un interlocuteur dédié. Le but est d'être pragmatique et efficace et de permettre à tous ceux qui le souhaitent de travailler, et à tous ceux qui ont des questions de trouver une réponse.
Vous débutez votre mandat dans une période particulièrement difficile pour le monde de la production... Oui, c'est vrai. La conjoncture est difficile, cela transparaît déjà dans les réponses précédentes. On le sentait venir, on pressentait le changement de consommation... Les acheteurs de végétaux évoluent. Il est inutile de dire que c'était mieux avant, il faut s'adapter. D'autant que les cycles vont devenir de plus en plus courts, les remises en question iront de plus en plus vite !
Interview complète dans le Lien horticole n°896 du 3 septembre 2014
P.F.
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