Production Les entreprises poursuivent leur concentration

L'observatoire structurel des entreprises de l'horticulture et des pépinières ornementales a rendu ses derniers résultats le 3 décembre dernier, à l'occasion du dernier conseil spécialisé horticole de FranceAgriMer. Le nombre d'entreprises reste en baisse importante en France...

C'est auprès de 2 000 entreprises de production et de commercialisation que Le dernier Observatoire structurel de l'horticulture et des pépinières est allé chercher les statistiques qui devraient faire référence pour les prochains mois. Des enquêtes exhaustives ont été menées dans le Grand Est et en Rhône-Alpes/Auvergne, et des enquêtes sur échantillons ont permis de capter les informations sur les autres régions. Les premiers chiffres permettent de constater que le mouvement de concentration se poursuit pour le secteur, avec un rythme moyen de disparition d'entreprises qui reste de l'ordre de 4 % par an sur les deux dernières années, supérieur aux - 3 % par an enregistrés sur la période 2006/2012. Ce sont principalement les petites structures qui disparaissent, mais l'observatoire note que «quelques leaders régionaux ou nationaux sont concernés depuis 5 ans »... En 2014, il reste en France 4 154 entreprises horticoles, contre 4 500 en 2012. Par contre, leur chiffre d'affaires moyen progresse, passant de 365 000 à 379 000 euros, soit un gain de 2 % par an. Reste que le chiffre d'affaires strictement horticole de l'ensemble des exploitations françaises régresse de plus de 10 % en deux ans, passant de 1,45 milliards d'euros en 2012 à 1,3 milliards en 2014. Le chiffre d'affaires de la filière se maintient donc grâce à des diversifications d'activités (services, commerce).

Surfaces de production et emplois se rétractentLa production a logiquement, sur la même période, perdu 3 % de ses emplois, soit 1 300 équivalents temps plein. Le chiffre d'affaires par salarié progresse de 1,7 % en deux ans. Les surfaces de production sont aussi en baisse de 1 000 ha, soit - 6 %. Plantes en pots et à massifs restent en tête des productions, avec près de 40 % du chiffre d'affaires de la production française, suivies par les plantes de pépinière, à 33 %. A noter : les ventes de jeunes plants et bulbes sont en régression, alors que les vivaces, aromatiques et plants maraîchers progressent.Les particuliers restent les principaux acheteurs des productions françaises, avec 27 % des ventes, suivis des jardineries (près de 22 %), des grossistes (près de 13 %) et des producteurs (11 %). Les ventes des producteurs au détail, aux jardineries et GMS ont progressé, alors que celles auprès des grossistes, fleuristes et entreprises du paysage ont baissé. Les ventes aux producteurs et collectivités sont stables.

Des projets d'investissementPour les producteurs, le principal blocage au développement est le contexte économique général (pouvoir d'achat et concurrence extérieure), les coûts de production et les difficultés financières arrivant au second rang. Malgré ces difficultés, 39 % des entreprises déclarent avoir des projets d'investissements pour les 3 prochaines années, la moitié pour la modernisation des équipements, les autres pour de nouveaux équipements (38 %), l'accroissement des capacités de production (23 %), l'accueil du public sur l'exploitation (16 %)...

P.F.