Login

Collectivités. Le fleurissement veut davantage d'harmonie

La nouvelle grille du label des Villes et villages fleuris prend en compte six grandes catégories de critères. Objectif : ne pas faire que de l'embellissement, mais plutôt élaborer des démarches globales cohérentes.

Le Conseil national des villes et villages fleuris termine son tour de France de formation des jurys afin de mieux faire intégrer la nouvelle grille.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le 12 juin, le Conseil national des villes et villages fleuris (CNVVF) bouclera un tour de France qui aura duré une bonne partie de l'hiver. Par la voix de Mathieu Battais, animateur du réseau, le CNVVF a ainsi tenté d'apporter un nouvel élément de réponse à une problématique maintes fois évoquée par les acteurs du fleurissement français : l'harmonisation des jurys. Ce circuit, entamé le 14 novembre dernier en Picardie, se terminera dans les Pays de la Loire, après avoir fait escale dans chaque région de France métropolitaine (la Corse a été intégrée à Paca). À chaque fois, les jurys départementaux, régionaux et les membres des jurys nationaux des régions concernées, conviés pour l'occasion, ont largement répondu présent. La plupart ont découvert le contenu de la nouvelle grille (voir le Lien horticole n° 868 du 8 janvier 2014, page 4), testée il y a deux ans à l'échelon national, et généralisée l'an dernier, toujours au niveau national, mais dont l'usage est amené à s'étendre aux régions et aux départements. Si l'objectif est, qu'à terme, un niveau deux fleurs breton soit équivalent à un alsacien et un trois fleurs ch'ti comparable à un catalan, le but de ces journées était aussi de préciser les critères de la nouvelle grille et de faire passer quelques messages comme la nécessité toujours plus grande de prendre en compte l'identité locale dans le fleurissement ou la taille des communes...

Un label et non un concours d'opposants

« Notre objectif est aussi de faire comprendre que les Villes et villages fleuris sont un label et pas un concours, que les communes ne jouent donc pas les unes contre les autres, et que la seule esthétique des compositions florales n'est plus suffisante pour prétendre à la récompense, mais que le fleurissement doit faire partie d'une démarche globale », a rappelé Mathieu Battais. Pour cela, la nouvelle grille prend en compte la démarche de valorisation du fleurissement, l'animation et la promotion de la démarche, le patrimoine végétal, la gestion environnementale et la qualité de l'espace public, l'analyse par espace de la commune et enfin la manière dont est organisée et encadrée la visite des jurys.

Ainsi, ces derniers peuvent appréhender au mieux la motivation de la collectivité : la seule présence d'un technicien sans celle d'un élu sera désormais dûment sanctionnée. Un certain nombre d'items ont été identifiés comme étant impératifs pour chaque niveau de fleurissement : par exemple, une trentaine seulement pour obtenir la première fleur.

Avec cette démarche, le CNVVF a mis en oeuvre un nouvel outil. Avec la grille de notation et le guide d'utilisation qui l'accompagne, tout est désormais en place pour aller vers plus d'homogénéité. Cela prendra forcément du temps, mais le top départ est désormais bel et bien donné, avec, dès cette année, des jurys qui noteront sur les mêmes bases...

Pascal Fayolle

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement