Charançon rouge. Palmiers : à l'action !
Une troisième stratégie de lutte est disponible depuis mars. L'arrêté du 24 juillet autorise les injections jusqu'en novembre.
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Rhynchophorus ferrugineus continue de progresser dans le sud de la France et en Corse. Une troisième stratégie de lutte s'ajoute depuis mars aux deux stratégies mentionnées dans l'arrêté national de lutte contre le charançon rouge du 21 juillet 2010 : l'une à base de nématodes entomopathogènes Steinernema carpocapsae complétée de pulvérisations estivales de Confidor (imidaclopride) ; l'autre, uniquement chimique, avec plusieurs applications annuelles du néonicotinoïde de Bayer. La nouvelle solution, également préventive, consiste à injecter dans le stipe un produit à base d'émamectine benzoate (Revive de Syngenta France SAS) homologué pour l'usage « Productions horticoles - Arbres et arbustes - Traitement des parties aériennes - Charançon rouge du palmier ». L'arrêté du 24 juillet 2014 permet désormais d'effectuer ce traitement en période automnale, du 1er septembre au 15 novembre, et non plus seulement du 1er mars au 30 juin.
Des conditions strictes d'application
Les conditions d'accès au traitement et son coût ont soulevé un débat au printemps, relayé par la Coordination rurale du Var et l'Uniphor. « Nous signons avec l'applicateur un contrat de mise en marché assurant une application précise, dans le respect de notre cahier des charges et des obligations réglementaires (détention du Certiphyto, formation « charançon rouge » délivrée par les services d'État...) », explique Pierre Lavaud, responsable de l'Unité d'affaire nouveaux business de Syngenta France SAS. L'entreprise délivre au nouveau commissionnaire (rémunéré pour chaque prestation réalisée pour le compte de Syngenta) une journée de formation spécifique sur la méthodologie (mise en oeuvre technique, traçabilité, rapport...). Une seule grille tarifaire est appliquée par l'ensemble des commissionnaires, avec des prix dégressifs selon le nombre de palmiers à traiter (258 euros TTC maximum pour un seul palmier). L'association « Sauvons nos palmiers » propose sur son site un comparatif de coûts (produit, main-d'oeuvre, rabattage des inflorescences (*)) ; la méthode par micro-injection s'y révèle compétitive, d'autant plus qu'entre temps la firme a diminué ses tarifs.
Valérie Vidril
(*) Pour protéger les pollinisateurs, les inflorescences doivent être supprimées avant la floraison des palmiers chaque année pendant toute la durée du traitement à base d'imidaclopride (arrêté du 9 décembre 2013 modifiant l'arrêté du 21 juillet 2010) ou à base d'émamectine benzoate.
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