L'usage des plantes de services entre dans une stratégie de protection « durable » des cultures, qui oblige à modifier sa manière de travailler et de raisonner.
À l'occasion d'une conférence organisée sur le Salon du végétal, Alain Ferre, de l'Astredhor Loire-Bretagne (site d'Angers), a pris à contre-pied le sujet des plantes de services pour l'aborder sous l'angle... socio-économique. Ces plantes, disposées autour ou au sein d'une culture, apportent un avantage à la production : elles servent de réservoirs de nourriture pour les auxiliaires généralistes, ou de pièges à ravageurs comme le Bergenia pour l'otiorhynque ou l'aubergine pour l'aleurode ; ou, fleuries, elles attirent les auxiliaires adultes floricoles. Mais ces plantes, non commercialisées, nécessitent un suivi régulier : une perte d'argent et de temps, diraient certains.