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Paysage Un vent froid se lève sur les espaces verts

Le marché des collectivités s'est fortement érodé dans le domaine du paysage au cours du dernier semestre 2014, si l'on en croit le dernier baromètre de l'Unep... ©Pascal Fayolle Le marché des collectivités s'est fortement érodé dans le domaine du paysage au cours du dernier semestre 2014, si l'on en croit le dernier baromètre de l'Unep... ©Pascal Fayolle

Selon le dernier baromètre de la profession révélé par l'Unep, tous les indicateurs du marché sont passés au rouge au cours du second semestre 2014.

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Selon le dernier baromètre de la profession révélé par l'Unep, tous les indicateurs du marché sont passés au rouge au cours du second semestre 2014.

Catherine Muller, présidente de l'Unep (Union nationale des entrepreneurs du paysage) a réuni fin janvier la presse professionnelle pour lui présenter les dernières actions de son organisme, la mise en place d'un observatoire des villes vertes, sur laquelle nous reviendrons prochainement, mais aussi les traditionnels chiffres de l'activité du secteur. Sur ce point, les professionnels des espaces verts ne sont plus tout à fait aussi sereins qu'ils l'étaient. Certes, comme l'a rappelé Catherine Muller, la profession avait été relativement épargnée par la crise jusqu'à présent, la situation n'est pas catastrophique et aurait plutôt tendance à se rapprocher de celle de nombreux autres secteurs d'activité, mais on sent bien poindre l'inquiétude. Selon le baromètre Unep réalisé en collaboration avec Agrica et avec des chiffres fournis par l'interprofession Val'hor, le second semestre 2014 a été marqué par un recul du chiffre d'affaires global du secteur du paysage. Ce recul se monte à 2,5 % pour le troisième trimestre et 2 % au quatrième. C'est en création que la baisse est la plus marquée : - 4 % au troisième trimestre, - 3 % au quatrième. Un recul qui se constate sur l'ensemble des marchés. Pour les activités d'entretien, les difficultés sont moins marquées, avec une croissance de 0,5 % au troisième trimestre et un recul du même ordre au quatrième, soit un semestre étal. Comme le notait Catherine Muller, l'entretien est souvent régi par des contrats de trois ans lissant l'activité.

Le privé hors particulier, un secteur d'avenir... Sans surprise, ce sont les marchés publics qui enregistrent les reculs les plus prononcés, - 4 % et - 3 %, un repli assez classique après des élections municipales qui ont vu nombre de villes changer d'orientation politique... Sur le marché du particulier, la baisse est moins marquée, avec un recul de 1,5 % au troisième trimestre et de 2,5 % au quatrième. C'est sur le secteur du privé hors particulier, entreprises et bailleurs sociaux, par exemple, que la situation est la moins tendue, avec une régression de 2,5 % au troisième trimestre et une stagnation au quatrième. « L'Unep a largement encouragé ses adhérents à se tourner vers ce marché, car il devrait croître lors des prochaines années », a souligné Catherine Muller. « Notre but est de faire monter la qualité, nos interlocuteurs n'étant pas, comme dans les villes, des professionnels du secteur... » Du côté des embauches, elles ont enregistré logiquement un repli et 60 % sont des contrats à durée déterminée. Enfin, les entrepreneurs du paysage envisagent la poursuite de la tendance à la baisse au cours des prochains mois, mais la présidente a souhaité conserver une attitude combative : « Aujourd'hui, cette situation rend plus compliquée la gestion des ressources humaines. Nous encourageons toutefois nos adhérents à conserver leurs effectifs pour faire face à la reprise qui, lorsqu'elle arrivera, pourrait être soutenue et nécessiter une grande réactivité ! » Méthode Coué ? Peut-être, mais le passé a montré que la reprise peut effectivement être aussi brutale que la chute...

P.F.

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