Distribution Le marketing à portée des petites structures

Créé par Hortilinea et la Caahmro, Réseau Contact propose une approche plus globale et plus approfondie de la promotion commerciale.

La démarche marketing ne se limite pas aux chromos et aux étiquettes. Elle comprend également l'audit de situation ou l'accompagnement pour se lancer sur le marché difficile des grands distributeurs... Cette sphère d'activité est celle de Philippe Moreau, qui a créé il y a quelques mois l'entreprise Hortilinea, après avoir travaillé une quinzaine d'années dans la filière, en particulier du côté des enseignes spécialisées. Mais c'est aussi un domaine dans lequel la distribution de fournitures en région reste à la recherche de solutions pointues. Tel est, du moins, le sentiment de Philippe Bardon, directeur général du groupe Caahmro, qui a ouvert les portes de son réseau à Hortilinea dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant.Le fournisseur y gagne de pouvoir toucher directement l'ensemble des producteurs travaillant avec le distributeur et son réseau. Ce dernier récupère, pour sa part, une offre supplémentaire à proposer à ses clients... Mais, pour que le poids de l'opération soit vraiment important, les deux protagonistes ont travaillé à la mise au point d'un réseau composé de la Caahmro, active en régions Centre, Pays de la Loire, Île-de-France et Bourgogne, mais aussi Heliogreen, dont la sphère d'activité s'étend sur la région Rhône-Alpes, la Bourgogne et l'Auvergne, et JS Fournitures, qui commercialise ses produits professionnels en Haute-Normandie et Basse-Normandie, tous membres du groupe Caahmro. De même, Hortibreiz, CAMN et Médan ont rejoint ce groupe baptisé Réseau Contact et donc désormais agréé par Hortilinea pour le représenter sur le terrain.

Parler d'habillage végétal plus que d'étiquette Pour Philippe Moreau, l'enjeu est de taille : « Une filière qui n'innove pas est une filière amenée à disparaître, et l'horticulture n'innove plus suffisamment au niveau de son marketing actuellement. » Pas par faute d'investissement, puisque selon Philippe Bardon, on estime que 12 % des chromos vendus aujourd'hui partent à la poubelle sans avoir été utilisés. Mais parce que les producteurs ont parfois le sentiment que le sujet les dépasse, n'est pas accessible pour eux.Hortilinea promet, grâce à l'organisation qu'elle a mise en place, une démarche marketing qui soit accessible aux petites entreprises, moyennant un ticket d'entrée qui pourrait se situer dès 1 500 euros. Le tout en parlant d'habillage végétal plus que de simples étiquettes ou chromos...« Notre réflexion va du contenu au contenant. On peut réfléchir à l'ILV (information sur le lieu de vente), ainsi qu'à des fiches produit... », explique Philippe Moreau. Il s'appuie, pour la réalisation des documents, sur le savoir-faire de deux entreprises associées, l'autrichien Nova-Photo-Graphic, et le britannique Ryedalegroup.

P.F.