La progression des exportations directes des pays en développement et les nouveaux modèles logistiques bousculent les schémas établis.
Lors du salon allemand IPM Essen, la Rabobank a livré son analyse des évolutions du commerce mondial de fleurs et de plantes (hors pépinière). Il subit depuis 2008 un parcours chaotique et a atteint 20,6 milliards de dollars en 2013. Les échanges intercontinentaux de fleurs coupées se sont le plus développés, alors que les échanges régionaux de plantes ont affiché une croissance plus modérée. Ces vingt dernières années, les productions d'exportation en provenance de pays à faibles coûts (Kenya, Éthiopie, Colombie, Équateur, Malaisie) n'ont cessé de progresser. D'autres pays potentiellement exportateurs ont vu l'accroissement de leur production absorbée par l'émergence d'un marché intérieur : Brésil, Inde, Chine, Mexique et Turquie. La pression sur les prix a conduit à deux nouveaux phénomènes : . la relocalisation d'unités de production dans des pays à plus faibles coûts (du Kenya ou d'Équateur vers l'Éthiopie, par exemple);. et le développement d'exportations directes vers les marchés de destination. La Russie a augmenté ses importations en provenance d'Équateur et du Kenya, le Japon en provenance de Malaisie. La part des Pays-Bas est ainsi passée de 58 à 52 % du commerce international des fleurs entre 2003 et 2013.