Angers Préfiguration d'un "Évènement Végétal" en février 2017

L'occasion "fait le larron" : la place laissée libre par le Salon du Végétal (qui migre à Nantes en juin 2017) incite à lancer un nouvel événement autour du « végétal de demain ». Avec une ambition territoriale et une visée internationale affirmées.

Même endroit, même filière, même positionnement de calendrier, mais avec un contenu différent du Salon du Végétal ! Les partenaires - appelés en urgence pour faire face au transfert de ce dernier à Nantes - l'ont martelé : l'Événement Végétal ne sera pas identique. La future vitrine horticole angevine a choisi le leitmotiv "Tourné vers l'avenir" pour un événement déployé les 22 et 23 février. Il se destine aux professionnels, mais devrait ouvrir les deux (peut-être trois) journées suivantes pour le grand public.

Le récent électrochoc politico-horticole ligérien a conduit à monter, très très rapidement, une manifestation de remplacement angevine sur la base de réflexions déjà entamées par le passé. Le départ du Salon du Végétal vers Nantes a réveillé les consciences pour créer quelque chose de plus prospectif. Le président de Végépolys confirme « Nous avions déjà envie d'un format plus moderne qu'un salon".Le pôle de compétitivité, basé à Angers, est maître d'oeuvre aux côtés des trois chambres consulaires - agriculture, commerce, métiers - du Maine-et-Loire et d'Angers Expo Congrès. Partant de l'idée que le « végétal de demain » a une vocation pluraliste sollicitant des intervenants de divers métiers, qu'il s'agisse d'ornement classique, d'alimentation, de santé bien-être, de dépollution, de climat... Les usages du végétal sont à valoriser dans tous les espaces de la ville.Jean-Benoît Portier (ex- PDG de Premier Tech - Falienor), élu CCI et membre de Végépolys, préside l'Événement Végétal. Éric Grelier, dirigeant de Floranova, et vice-président de la CCI 49, fait partie de l'équipe pilote. Laurent Péron (cabinet Evoxya) est annoncé comme chef de projet. Et le cofinancement de l'agglomération angevine, du département et de la Région sont d'ores et déjà acquis ; on n'en doutait pas. Voilà pour les ambitions, affichées stratégiquement avant l'été, "pour faire le buzz".

Des univers et des rencontresLes organisateurs angevins visent une centaine de participants, inclus internationaux, mais « la qualité du visitorat primera sur la quantité ». L'originalité de la manifestation réside, entre autres, dans le statut de participant plutôt que d'exposant. Le contenu, encore à l'état d'intentions, va s'organiser autour de plusieurs univers et espaces : . un Living Lab pour des tests et co-créations de produits - auquel le grand public sera invité ;. des rendez-vous B to B;. des conférences et visioconférences;. un village « E-novation »;. et un concours pour les établissements d'enseignement, même non horticoles. Le végétal connecté sera assurément mis en avant. Et surtout « une scénographie présentant le végétal du futur, pour jouer sur l'effet Waouh », revendique Éric Grellier (le créateur de Oya Fleurs).

Cohabitation...De l'expression libre de plusieurs intervenants durant la conférence de presse de lancement, retenons que le BHR (organisateur du Salon du Végétal) aura sa place, comme tout participant potentiel. Jean-Benoît Portier souligne que « le BHR est, certes, une société qui organise un événement, mais derrière, il y a des producteurs. Nous ne montons pas un événement en opposition au futur Salon du Végétal nantais. Certaines entreprises participeront aux deux car les objectifs diffèrent. L'erreur aurait été de reproduire à l'identique pour défendre le végétal territorial. Le Salon du Végétal est plutôt concurrencé par des salons d'enseigne. "

Dans l'attente d'un nom de baptême, des groupes de travail se mettent en place. Les acteurs de filière sont invités à les rejoindre. Néanmoins, un programme plus précis sera le bienvenu. Rendez-vous - a priori - en septembre prochain.

Linda Kaluzny-Pinon