Économie Les producteurs tournés vers l'avenir, malgré tout
Selon le dernier Conseil horticole spécialisé de FranceAgriMer, le chiffre d'affaires de la production a baissé en 2014, en particulier en pleine terre.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le Conseil spécialisé horticole de FranceAgriMer réuni le 9 février dernier sous la présidence de Dominique Boutillon a consacré du temps à l'économie de la filière. C'est en particulier la présentation des premiers résultats de l'Observatoire des données économiques et financières des exploitations horticoles et de pépinère qui a accaparé l'attention des participants. Réalisé par le CNCER (Conseil national des centres d'économie rurale), pour le compte de France-AgriMer, ce travail s'appuie sur les données du réseau CER France, spécialiste des activités d'expertise comptable et de conseil auprès des horticulteurs.
L'étude dont il est question ici, de type « baromètre financier », repose sur l'examen de 200 entreprises diversifiées dans leurs activités et leurs localisations géographiques, « afin d'évaluer la situation financière comparée des différents maillons de la filière », précise France-AgriMer. Il en ressort, pour 2014, une baisse de chiffre d'affaires globale de 2,4 %, qui fait suite à une baisse déjà enregistrée en 2013. Mais « dans une moindre mesure, toutefois », estime le rapport.
Le rapport 2014 précise que les situations sont contrastées selon les métiers. Le secteur des pépinières de plein champ, touché par une conjoncture générale défavorable (moins de commandes liées à l'immobilier et aux grands travaux), subit une baisse de chiffre d'affaires de 8 % et « une diminution non négligeable des investissements ». Pour les fleurs coupées, « l'année confirme le constat défavorable de 2013 ». Cependant, même sur ce secteur en difficulté, « certaines sociétés réussissent à dégager des résultats encourageants ». Quant au secteur de l'horticulture, il demeure à l'équilibre, avec des résultats en léger progrès. Une analyse détaillée sera publiée prochainement dans le Lien horticole.
Davantage de formation pour l'agro-écologie
Le Conseil spécialisé s'est également penché sur les achats des Français pour les onze premiers mois de l'année en graines et plants potagers, plants de pommes de terre et aromatiques ou condimentaires. Des chiffres qui viennent d'une enquête TNS Sofres cofinancée par France-AgriMer et Val'hor. De janvier à novembre 2015, plus de 283 millions de végétaux ont été achetés sur ce secteur, pour plus de 269 millions d'euros.
Enfin, parmi les autres thèmes abordés lors de cette journée, un point a été fait sur l'avancement du projet agro-écologie, avec rappel de l'objectif (combiner les performances économiques, environnementales et sanitaires ainsi que sociales), et plan d'action. Emmanuel de Chaumont, horticulteur en Gironde, engagé dans la démarche, a expliqué comment il avait fait évoluer ses pratiques pour diminuer les intrants phytosanitaires tout en maintenant la qualité esthétique de ses produits. D'autres présentations ont permis d'alimenter la réflexion, le réseau Dephy Fermes, les travaux de l'Astredhor, notamment sur les sources d'énergie alternatives, le biocontrôle, le label Plante Bleue, etc. Les acteurs de la filière ont décidé de poursuivre leur engagement sur ce sujet, avec la mise en exergue de l'importance de la formation.
Pascal Fayolle
Pour accéder à l'ensembles nos offres :