Installations Le Var continue d'investir dans les fleurs

Le Var croit en l'horticulture. Le projet de zone horticole à La Crau en est la preuve : dix hectares mis à disposition de producteurs désireux de se lancer avec un outil moderne de production. Certes, il aura fallu quelques années pour voir le projet commencer à sortir de terre. Mais les premiers travaux vont pouvoir débuter cet été : accès, raccordement aux réseaux, nivellement... Enquêtes, études diverses (de faisabilité, énergétique, faune-flore...), achat de terrain, appel à candidatures ont jalonné le parcours de création, somme toute cohérent, de cette zone initiée en 2009 par la profession. Alors que, d'après le projet de départ, la gestion économique est confiée à l'agglomération Toulon-Provence-Méditerranée (TPM) et que les terrains appartiennent à la commune de La Crau, un petit rebondissement intervient en début d'année 2016 : la proposition de la Sica Marché aux fleurs d'Hyères de louer la totalité des parcelles ou d'en devenir propriétaire.

Maîtriser les productions

L'objectif est de réunir toutes les conditions pour faciliter l'installation : parcelles à louer, aménagement, accompagnement des candidats..., et d'assurer le statut agricole de ces terres dans la durée. « Il est prévu que les terrains soient loués aux producteurs jusqu'à une durée de vingt-cinq ans », précise Benjamin Hénault, coordinateur Florisud. Cette durée laisse le temps au producteur d'amortir sa serre. L'intervention de la Sica vise à aider financièrement les candidats, en co-investissant dans un outil de production performant, en parallèle d'éventuelles subventions de FranceAgriMer. Celles-ci pourraient être complétées ou substituées par des subventions régionales dans le cadre d'un plan d'aide à l'agriculture. La Région travaille en effet sur son Schéma régional de développement économique (qui n'est plus du ressort des départements depuis la loi Notre), d'innovation et d'internationalisation (SRDEII).

Outre une aide financière, la Sica pourrait orienter le choix des cultures, en privilégiant les spécialités méditerranéennes comme l'anémone, la renoncule, ou des fleurs offrant un avantage en matière de qualité (muflier, giroflée...). Sept à huit producteurs se sont d'ores et déjà montrés intéressés.

Valérie Vidril