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Salon du végétal 2016 : dans un contexte de profonde évolution, préparez votre visite à Angers...

Vous vous apprêtez à vous rendre la semaine prochaine au Salon du végétal ? Attention, la manifestation a subi un important lifting. Vos habitudes de visite vont en être fortement modifiées !

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Bousculer les habitudes. Rechercher l'effet « waouh », celui qui surprend le visiteur, l'enthousiasme, le regonfle à bloc, le fait rentrer chez lui plein d'idées nouvelles. Faire sortir les exposants de la routine dans laquelle ils viennent présenter leur gamme habituelle, parfois au détriment de ce qui est vraiment nouveau et sans toujours bien le mettre en avant. Telles étaient, entre autres, les demandes formulées par une trentaine de professionnels réunis en avril dernier par les organisateurs du Salon du végétal, qui ouvrira ses portes du 16 au 18 février, à Angers (49), dans l'optique de les appuyer dans leur volonté de lui redonner un coup de jeune. Une réaction indispensable alors que la manifestation connaissait un essoufflement indéniable.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que pour changer les habitudes, l'édition 2016 devrait tenir ses promesses : nombreux sont les exposants qui devront s'habituer à un nouveau hall ou à un nouvel environnement. À commencer par le Lien horticole qui se situera dans le Village pro, à la limite entre le Hall de liaison et le Grand Palais. Mais surtout, l'organisation par pôles, largement plébiscitée, va engendrer de profonds bouleversements.

Une édition repensée à la demande des utilisateurs

Les fleuristes et autres professionnels des fleurs coupées vont, par exemple, connaître une véritable migration : du hall Amphitéa qu'ils étaient habitués à fréquenter depuis des années, ils vont se retrouver à l'opposé, dans le hall Ardésia 1. Amphitéa sera désormais réservé au pôle Espaces verts, avec un jardin de démonstration de près de 300 m2, un espace de conférences et les fournisseurs du monde des espaces verts. Le Grand Palais constituera le coeur de la manifestation, avec les pôles consacrés aux végétaux et à la distribution, avec son îlot devenu incontournable. Les fournisseurs d'intrants sont ceux qui devraient le moins bouger, dans le hall Ardésia 2.

La logique n'est évidemment pas que chacun ne visite strictement que les parties du salon qui le concerne directement : il y a toujours beaucoup à apprendre de mondes que l'on connaît moins bien. Mais la volonté de mieux identifier les activités de chacun en les regroupant par pôle permet de mieux se repérer. L'objectif est d'optimiser son temps, surtout qu'il n'est plus très facile de faire le tour de l'ensemble des exposants en une seule journée, ce que consacrent pourtant la plupart des visiteurs à leur périple angevin. Le professionnel du paysage aura ainsi intérêt à pénétrer par l'entrée historique du hall Amphitéa. Alors que le fleuriste pourra avantageusement passer par le hall Ardésia.

Le végétal, urbain ou pas, au coeur de l'événement

Avec cette organisation, le végétal, essentiellement présent dans le Grand Palais et Novaxia (pour le jeune plant), sera là où il se doit d'être : au centre. Au coeur des différents métiers qui fréquentent la manifestation, producteurs, évidemment, mais aussi professionnels du paysage, fleuristes, distributeurs, etc. Et pour que chacun puisse valoriser une offre claire, un thème a été retenu par les organisateurs : le jardin en ville (voir notre dossier dans LeLien horticole n° 958 du 3 février 2016). De quoi coller totalement à une tendance forte du moment, l'urbanisation de la société. Un thème à la fois assez restrictif pour donner une tonalité à l'ensemble de ce grand rendez-vous tout en étant suffisamment large pour que chaque producteur, chaque fournisseur puisse trouver dans son offre une sélection adaptée.

De nombreux autres points nouveaux

Même si c'est l'élément qui risque de toucher le plus fortement le déroulement de cet événement annuel, la définition d'un thème, avec l'organisation par pôles, n'est pas la seule nouveauté de l'édition 2016 du Salon du végétal.

- Un parrain a été désigné en la personne de Stéphane Marie, animateur télé (Silence, ça pousse !, France 5, voir son interview p. 6).

- Le temps consacré aux conférences a été démultiplié par rapport à l'an dernier. Que ce soit sur le pôle Paysage (un partenariat a été mis en place avec le Lien horticole, voir l'encadré ci-dessus) ou pas, elles seront plus nombreuses et porteront sur un plus grand nombre de problématiques.

- Sur l'espace Prospectives végétales, tous les jours de 11 h 30 à 12 h 30, des « flash dating » menés avec les fournisseurs permettront de découvrir les nouveautés d'une quinzaine d'entreprises du pôle Production.

- Des navettes sont proposées aux visiteurs chaque jour au départ de Blois (41), Saint-Malo (35), Mayenne (53), Niort (79) et Lanester (56), avec une desserte de nombreuses villes comme Rennes (35), Nantes (44), Saumur (49), Laval (53), etc. (information complète sur le site internet : www.salonduvegetal.com/)

- Le jardin de démonstration traitera de quatre thématiques : les sols urbains, l'accessibilité pour tous, l'entretien vers le zéro-phyto et les jardins participatifs.

- Le contrôle de l'accès au salon sera renforcé pour garantir le professionnalisme des visiteurs.

Pour préparer le rebond dès le printemps

Les organisateurs de la manifestation n'ont donc pas ménagé leur peine pour que cette année soit celle de la relance. Reste à savoir comment chacun, exposant comme visiteur, prendra ses marques. Et comment les exposants qui sont actifs tant auprès des jardineries que du paysage auront géré leur participation : un stand ou deux stands ? Au vu des difficultés actuelles, on peut imaginer qu'une majorité d'entre eux aura fait le premier choix. Quitte à perdre en visibilité auprès d'une de leurs clientèles. D'où l'intérêt pour le visiteur de ne pas négliger la visite des différents pôles qui pourraient lui paraître moins indispensables...

L'édition 2016 du Salon du végétal sera déterminante à plus d'un titre. Pour les organisateurs, qui ont prévu d'autres innovations pour les prochaines années, mais qui seraient forcément déçus si leurs efforts n'étaient pas récompensés. Et pour les acteurs de la filière, qui n'ont en aucun cas intérêt à voir la meilleure vitrine de leurs activités vaciller. La conjoncture de ces derniers mois n'a pas arrangé la situation. C'est au printemps prochain que l'on saura si, après une année proche de la stagnation, le marché du jardin est apte à rebondir. Et cette saison se préparera en partie à Angers.

Pascal Fayolle

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