Aide au répit Un accompagnement individuel et/ou collectif
Les agriculteurs - en situation d'épuisement professionnel ou de burnout - ont eux-aussi le droit de faire une pause pour se ressourcer et prendre soin d'eux et de leurs proches. Rappel du dispositif et bilan après 8 mois de mise en oeuvre.
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Les agriculteurs - en situation d'épuisement professionnel ou de burnout - ont eux-aussi le droit de faire une pause pour se ressourcer et prendre soin d'eux et de leurs proches. Rappel du dispositif et bilan après 8 mois de mise en oeuvre.
Les exploitants agricoles bénéficiaires de l'aide au répit ont principalement deux motivations : . éviter ou soigner un état d'épuisement professionnel (moral et physique);. resserrer et/ou consolider les liens familiaux avec leurs conjoint(e)s et leurs enfants.Les bénéficiaires sont à 62% sont des hommes.45 % des bénéficiaires se situent dans la tranche d'âge 51/60 ans, 30 % ont 41/50 ans, et 18 % ont 31/40 ans.Le secteur lait concentre 33,33 % des bénéficiaires et celui de la viande 24,59 % ; l'horticulture et le maraîchage ensembles arrivent en 7è position des bénéficiaires.Favoriser le repos des personnes épuisées doit permettre la prise de recul sur l'activité professionnelle quotidienne et le partage de nécessaires moments de retrouvailles en famille.
Trois conditions...Les bénéficiaires potentiels doivent remplir plusieurs conditions préalables d'attribution :. l'agricultrice ou l'agriculteur concerné présente à la MSA un certificat médical, ou rencontre un travailleur social MSA ;. une évaluation sociale est réalisée par un travailleur social MSA ;. celui-ci construit un plan d'action avec l'exploitant.
... et de multiples actions possiblesL'accompagnement spécifique (individuel et/ou collectif) est alimenté par divers dispositifs MSA, certains déjà existants, en fonction des besoins et de la situation des intéressés : . accompagnement pour réaliser diverses démarches administratives ; . guichet unique MSA avec des parcours de soins dédiés ;. bilans de santé auprès de la médecine du travail ;. groupes de paroles ou consultations psychologiques individuelles ;. atelier dit « de l'inclusion - l'avenir en soi» regroupant plus de 30 actions collectives d'accompagnement social, et conduites par les travailleurs sociaux ;. intervention d'un service de remplacement finançable (7 jours, ou jusqu'à 10 jours pour certains projets, avec un renouvellement possible selon les cas). Concrètement, 68,48% d'exploitants (tous secteurs confondus) ont choisi de bénéficier de ces remplacements en mode « jours consécutifs ». 50,54% des exploitants ont obtenu une aide pour 10 jours de remplacement, 29,64% ont obtenu une aide pour 7 jours de remplacement. L'appel à l'emploi direct d'un salarié est possible en cas d'indisponibilité du service de remplacement ;. aide à l'élaboration et organisation d'un départ en vacances collectives (accès à des lieux et espaces de détente et de loisirs) ou séjours intitulés « séjours répit - ensemble pour repartir ».
Reconduite incertaine du budgetAu regard des chiffres et des estimations dont elle dispose à ce jour, la MSA devrait avoir atteint, d'ici la fin 2017, les objectifs initialement fixés par le précédent Gouvernement, soit 4 000 bénéficiaires. En dépit de ses demandes, « une décision de l'actuel Gouvernement de reconduire cette aide en 2018 reste incertaine ». Aussi, sans réponse favorable, la MSA envisage « de tout mettre en oeuvre pour faire perdurer le dispositif de l'aide au répit. La solution éventuellement envisagée : puiser financièrement dans ses fonds dédiés à l'action sanitaire et sociale ».
Pour mémoireDans un contexte de crises agricoles à répétition, en octobre 2016, l'Etat décide d'un pacte de consolidation de l'agriculture dans lequel figure un dispositif « Aide au répit », et la délégation d'une enveloppe de 4 millions d'euros à la MSA pour cette action.. Le dispositif « aide au répit » a démarré dans les 35 caisses MSA en février 2017.. La nombre total de bénéficiaires recensés à fin août 2017 : 2 466 bénéficiaires pour 2 867 466,16 € engagés par la MSA ; le coût moyen de la journée de remplacement atteint 147€.. Les MSA fortement sollicitées et impactées (et en particulier leur service d'action sanitaire et sociale notamment) : Midi Pyrénées Nord, Bourgogne, Ardèche Drôme Loire, Alpes Vaucluse, Alpes du Nord et Sud Aquitaine, Charentes, Loire Atlantique Vendée, Midi Pyrénées Sud, Porte de Bretagne, Maine et Loire et Sèvres Vienne.
O.M.
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