Terrains de sport. L'artificiel, une (fausse)herbe pas si verte
Les résultats d'une enquête du magazine sportif So Foot remettent sur le devant de la scène le débat « terrain naturel versus terrain artificiel ».
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Ils ont connu un développement exponentiel car on leur trouvait des qualités jugées incontournables en ces temps de disette budgétaire : un temps d'entretien limité permettant des économies à moyen terme malgré un investissement de départ plus lourd, et la possibilité de les utiliser 7 jours sur 7, réduisant ainsi les surfaces à mettre à dispositions des clubs. Ils, ce sont les terrains de sport artificiels, composés d'un tapis synthétique vert lesté de granules noirs. Ce sont d'ailleurs ces derniers qui sont montrés du doigt : le magazine So Foot a publié dans son édition de novembre les résultats d'une enquête accablante pour ces billes issues du recyclage de pneus usagés.
4 700 terrains en France
Elles contiendraient en effet près de 200 substances cancérogènes, mais aussi divers métaux lourds. Pour que le lièvre soulevé par le magazine sportif ne reste pas sans effet, un sénateur, Pascal Savoldelli, a adressé une question écrite à Laura Flessel, ministre des Sports. Le parlementaire y fait allusion à deux études publiées par les universités américaines de Yale et du Michigan montrant le caractère nocif des granules. Si la ministre devait interdire les terrains synthétiques, 4 700 pelouses devraient être refaites en France, un travail qui prendrait du temps. À l'image de la réponse des autorités qui, à n'en pas douter, ne sera pas immédiate vu la sensibilité du sujet. On en reparlera à coup sûr la semaine prochaine dans le cadre du salon Paysalia !
Pascal Fayolle
Pour accéder à l'ensembles nos offres :