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Écophyto Des cimetières sans phyto

Fleurissement exceptionnel des concessions à l'occasion de la Toussaint.PHOTO : FREDON ÎLE-DE-FRANCE

La Fredon Île-de-France a organisé une demi-journée sur les cimetières paysagers en novembre, à Verrières-le-Buisson (91).

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Même si les produits phytosanitaires ont diminué significativement dans les Jardins, espaces végétalisés et infrastructures (JEVI) ces dernières années, les cimetières sont des sites où ils restent toujours fortement employés. En 2015, plus de 70 % des cimetières franciliens étaient encore traités. Si la loi dite loi « Labbé » ne les cite pas explicitement, le Guide des solutions Ma commune sans pesticide, publié par le ministère de l'Environnement précise que « les cimetières et les terrains de sport ne sont concernés par l'interdiction [des pesticides au 1er janvier 2017] que s'ils font l'objet d'un usage de "promenade" ou "d'espace vert" avéré. Ces espaces nécessitent donc une appréciation au cas par cas (...) »

Réaménager l'espace

La municipalité de Verrières-le-Buisson, commune de 15 000 habitants, a aménagé en 2012 un cimetière paysager sur un espace classé « Espace naturel sensible ». « Pour faire accepter le projet, il a fallu préserver au maximum l'écologie du site en conservant les essences d'arbres déjà en place, les strates arbustives et des zones de prairie », a expliqué Frédérique Garnier, la paysagiste qui a conçu le cimetière. Un travail de gestion de l'eau a aussi été effectué pour permettre un fonctionnement « Zéro rejet d'eau » en plus du « Zéro phyto ». Selon Christian Sifre, directeur adjoint des services techniques de la ville et gestionnaire du cimetière, l'entretien, minime, ne nécessite quetrois passages par an de désherbage à la vapeur sur les allées et quelques tontes. Dans ce cimetière-parc, le fleurissement s'effectue de façon spontanée et la biodiversité s'installe. C'est pour cela que les stèles, sépultures et croix ne sont pas autorisées ; pas plus que le fleurissement des tombes hors évènement précis (funérailles, Toussaint...).

Cette réglementation plutôt stricte peut en rebuter plus d'un. C'est pourquoi le maire de la ville, Thomas Joly, a insisté sur l'importance de la communication et la nécessité d'avoir un autre cimetière plus « traditionnel » pour les personnes qui le souhaitent. « Bien que traditionnels, ces cimetières plus anciens ne sont pas nécessairement bitumés et minéraux », a insisté Marguerite Jeanjean, de la Fredon Île-de-France. La végétation peut aussi y trouver sa place avec par exemple l'enherbement de certaines allées ou l'utilisation de plantes couvre-sol entre les tombes.

Source : Fredon IDF

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