Le végétal est essentiel à la vie Il est même vital !

Au Salon de l'agriculture, FranceAgriMer (chargé d'études) et Val'hor (chargée de promotion) ont posé des jalons constructifs en faveur des productions horticoles.

Ce mot d'ordre devrait devenir le flambeau sous lequel les interlocuteurs de la filière orne- mentale vont communiquer dès mi-2018.Le 25 février dernier, à Paris, la Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières (FNPHP), l'interprofession Val'hor et FranceAgriMer ont détaillé les ambitions du Plan de filière (*) déposé en décembre 2017.Répondant à une commande gouvernementale (dans le cadre des états généraux de l'Alimentation), la profession a décidé de poser officiellement ses enjeux et priorités pour les 5 ans à venir. Le défi a été relevé malgré de très courts délais. Au coeur de ce plan, une grande attention a été portée à une meilleure connaissance des attentes des consommateurs (particuliers) et des utilisateurs (paysagistes...), notamment en matière environnementale, pour favoriser les achats - en local - de plantes d'ornement. Des mesures concrètes viendront valider les bienfaits du végétal en ville. « Le végétal, essentiel à la vie » deviendra une vraie bannière commune. Les associations représentatives de consommateurs devraient être consultées plus souvent et mieux impliquées concernant l'utilisation du végétal d'ornement. Et pour mieux connaître nos consommateurs, actuels et potentiels, des études seront renouvelées afin de détecter l'importance des achats par internet, la place des réseaux sociaux, la quête de sens et de bien-être. Des réponses dépendent les plantes à mettre en production.

Études et promotion Côté promotion des achats, sous toutes les formes, Val'hor mise sur l'émission Mission : végétal (les week-ends sur M6), l'achat préférentiellement local (Locavert, voir sur ce même site Internet) par les donneurs d'ordre, les actions (avec objectifs chiffrés) en faveur des labels (Fleurs de France, Label Rouge)... Les retours des démarches de labels ont induit la nécessité d'une étude, Créa'Gamme. Menée par l'institut Astredhor, il y sera question de tester le niveau de tenue de cultivars et les critères de satisfaction auprès d'un panel de jardiniers. « Nous allons de plus en plus souvent partir dans le principe d'une mécanique inversée, ce qui va impacter les choix de productions et les pratiques culturales. » Par ailleurs, l'Inra et Astredhor ont un engagement dans deux programmes de l'Unité mixte technologique Stratège, en faveur de la protection biologique intégrée (PBI). Les regroupements de l'offre et les alliances de producteurs deviennent impératifs contre l'émergence d'enseignes ou de clients surpuissants. En pépinière, deux initiatives - en Île-de-france et en Rhône-Alpes - montrent la voie pour être plus forts.Côté commerce extérieur, le « Made in France, Made with Love », parfois décrié au départ, et les noms à consonance française seront favorisés. Participant du facteur affectif et émotionnel, ils ont marqué les esprits, notamment au salon IPM, à Essen, en Allemagne.Pour sécuriser les achats à terme et les conditions de concurrence, une étude comparative est en cours pour déterminer les pratiques dans 7 à 8 pays européens concernant les salaires, la logistique, la R&D, la mise en marché... Réponse en juin prochain.

(*) Le PDF est disponible sur https://tinyurl.com/y8y5bvvw (25 pages).

Légende photo : De gauche à droite : Jean-Marc Vasse, délégué général, et Mikaël Mercier, président, tous deux pour Val'hor, Christine Avelin, DG de FranceAgriMer, Dominique Boutillon, horticultrice, co-responsable à la FNPHP et présidente du Conseil spécialisé horticulture de FranceAgriMer, et Isabelle Chibon-Tailhan, déléguée horticulture au Conseil spécialisé de FranceAgriMer. (c)Odile Maillard

O.M.