Conjoncture L'arrière-boutique des chiffres de la filière
L'analyse du dernier Observatoire des entreprises de l'horticulture et des pépinières montre une situation contrastée selon les activités.
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L'analyse du dernier Observatoire des entreprises de l'horticulture et des pépinières montre une situation contrastée selon les activités.
Rendu public à l'occasion du Salon de l'agriculture, à Paris, par FranceAgriMer, le dernier Observatoire des entreprises de notre secteur, basé sur l'analyse de 300 entreprises réparties dans toute la France, porte sur l'exercice 2016 (voir le Lien horticole n° 1049 du 7 mars 2018). Il montre une légère hausse du chiffre d'affaires (+ 0,8 %), et une amélioration de la valeur ajoutée (+ 1,5 %).Le rapport note cependant que « cette analyse doit être différenciée entre :. d'une part les pépinières de plein champ et les fleurs coupées dont les ventes sont en baisse et qui ont fortement réduit leurs charges pour restaurer les résultats ;. et, d'autre part, les pépinières hors-sol et les entreprises horticoles qui profitent d'une amélioration de leur chiffre d'affaires ». Et le rapport d'ajouter que les producteurs en vente directe ont davantage profité de cette conjoncture, au contraire de celles qui commercialisent via un grossiste. Le taux d'endettement des entreprises progresse, surtout pour les dettes à court terme, les investissements et emprunts ayant été faibles au cours des années précédentes. À noter toutefois que ces derniers reprennent en 2016. Le volume de main-d'oeuvre est globalement en baisse, de 3 % pour les salariés. Les charges liées aux salaires baissent de 2 %. Quant aux postes permanents, ils sont en baisse au profit d'emplois occasionnels.
La pépinière de pleine terre prête pour la relance L'Observatoire retient pour 2016 quelques évolutions...-> Après une année 2014 catastrophique, puis 2015 en stabilisation pour la pépinière de plein champ, le secteur est convalescent car l'activité n'est pas repartie. Une gestion économe permet des résultats en amélioration. Les investissements en hausse montrent que les entreprises se préparent pour la relance.-> En pépinière hors-sol, l'activité est plus dynamique, les investissements rattrapent leur retard.-> L'horticulture connaît une amélioration dans l'activité et la rentabilité. C'est le seul secteur qui a augmenté ses dépenses salariales. Les investissements sont en hausse pour la seconde année consécutive, la confiance revient.-> Pour la fleur coupée, 2016 confirme le constat alarmant : activité en baisse, situation financière très dégradée. Les charges faibles permettent de dégager un peu de rentabilité, mais la trésorerie tendue met sous pression la rémunération des chefs d'exploitations et les investissements.-> En vente directe, le chiffre d'affaires, la rentabilité et les prélèvements privés sont en hausse, la capacité d'autofinancement facilite les investissements.-> Les entreprises qui vendent à la distribution sont, en moyenne, plus grandes par la taille, leur chiffre d'affaires est stable en 2016, l'année est mitigée, le secteur contrasté.-> Pour les ventes aux grossistes, nouvelle dégradation de la conjoncture, malgré une hausse des ventes, la rentabilité se dégrade fortement, contrariant la rémunération des chefs d'exploitation et l'investissement.
Au final, 2016 est une année en amélioration mais qui ne profite pas de la même manière à tous les circuits de commercialisation.
Légende photo : La vente directe chez le producteur aura été le secteur qui s'est le mieux comporté en 2016, selon le dernier Observatoire de la filière de FranceAgriMer. (c)Pascal Fayolle
P.F.
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