Astredhor. Arexhor-PDL présente ses résultats d'expé

Analyses mycorhiziennes, identification d'insectes, essais dans le cadre d'homologations phytopharmaceutiques, prestations de « recherche-Développement »... Les compétences de l'Agence régionale pour l'expérimentation horticole (Arexhor) des Pays de la Loire sont diverses. Et ses partenaires, privés et publics, sont multiples. Dans le but d'entretenir et de développer ce réseau, la station a ouvert ses portes mi-septembre et accueilli quatre-vingt-dix visiteurs. Soit un niveau légèrement supérieur à celui de l'an passé (+12 %) avec, dans le détail, « un public un peu plus nombreux qu'en 2017 du côté de l'agro-fourniture, un peu moins important côté universitaire et toujours en deçà de notre attente pour ce qui est des producteurs » indique Maud Tragin, chargée d'expérimentation.

Caractériser les tubesde Leds

Articulées autour de présentations en salle, sous abris et en extérieur, les portes ouvertes ont été l'occasion de présenter - parmi d'autres - les travaux menés par l'équipe d'Astredhor autour de la caractérisation des tubes Leds. Ils portent à la fois sur l'angle d'ouverture, l'intensité d'éclairage, son homogénéité et la qualité de la lumière. « Aujourd'hui, ces résultats sont valorisés chez Hortipal (Les Ponts-de -Cé) dans la production étagée de plants de fraisiers », indique Alain Ferre, directeur de la station.

Piéger les ravageurs...et non les auxiliaires

Du côté des ravageurs, l'Arexhor Pays de la Loire a par exemple travaillé en 2018 sur Duponchelia fovealis. Généralisé, polyphage, le ravageur s'attaque aussi bien aux cyclamens qu'aux géraniums, aux chrysanthèmes, aux fraisiers, aux kalanchoës, aux bégonias, etc. Soit au total, soixante-dix espèces-hôtes identifiées. Parmi celles-ci, les tests d'attractivité ont permis de confirmer que Lantana camara était la plus sensible. L'expérimentation a également montré qu'en matière de phéromones, les différences entre fournisseurs étaient finalement faibles. « Par contre, pointe Tom Hebbinckuys (Astredhor), il faut faire attention à l'utilisation des tubes-pièges jaunes. Nous y avons retrouvé beaucoup d'auxiliaires, dont des parasitoïdes de Duponchelia, ce qui est assez dommage. »

Des mots plutôtque des pictogrammes

Afin d'illustrer la diversité de ses compétences et de ses partenariats, la station Arexhor Pays de la Loire a également profité de ces portes ouvertes pour présenter les résultats d'Eval'Innov. Mené dans le cadre d'un partenariat avec notamment les distributeurs Jardiland et Truffaut, ce projet visait à mettre au point un outil et une méthode qui permettent d'évaluer le risque de mise en marché d'une innovation. Parmi ses enseignements, « la nécessité, évoquée par la station, de travailler sur des itinéraires techniques qui garantissent à la fois la satisfaction du client et la possibilité de parler aux consommateurs, en remplaçant par exemple les pictogrammes par des phrases ». « L'un des principaux handicaps qui pourrait empêcher une bonne relation avec le client est ce qui a trait au conditionnement (pot, absence de soucoupe, etc.) et le substrat (rétention en eau, fertilisation...) », précise Alain Ferre.

Anne Mabire