Login

Fleurs de France. Made in France : Les acheteurs sont prêts

Le label Fleurs de France est attendu par la distribution, la production doit répondre plus massivement à cette attente, estime la FNPHP.

Pour la FNPHP, plus il y aura de producteurs disposant du label, plus il sera facile de le promouvoir auprès des consommateurs.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Alors qu'aujourd'hui, 1236 entreprises de la filière horticole adhèrent au label Fleurs de France, créé en 2014 sous l'égide de Val'Hor pour mettre en avant le "made in France", elles ne sont que 476 à venir du monde de la production. C'est-à-dire, au final, une minorité, face aux 424 jardineries, 271 fleuristes et 65 grossistes qui ont choisi d'afficher le logo de l'Hexagone bleu blanc rouge sur les produits qu'ils commercialisent et qui le justifient. La Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières, et en particulier ses pôles Paysage et Distribution, y voit un signe : les distributeurs sont véritablement, plus encore que les producteurs semble-t-il, en attente de disposer d'un signe distinctif reconnu pour les plantes dont le cycle de production a été majoritairement assuré dans le pays. « Dans une économie mondialisée, la préférence et les savoir-faire locaux ont signé leur retour (...). Les consommateurs sont regardants sur les conditions de fabrication des biens qu'ils consomment, les médias scrutent et en parlent, Fleurs de France y répond », explique la Fédération. Si l'on en croit une récente étude Ipsos, parmi les différents labels à disposition de la filière, Fleurs de France est celui qui parle le plus aux consommateurs, plus que Plante bleue ou MPS, par exemple.

La condition qui permet aux producteurs de bénéficier de la marque, c'est d'être impérativement inscrits dans l'une des démarches de qualité.

Fleurs de France assurela qualité des produits

Si l'adhésion à Fleurs de France est gratuite, en revanche, les démarches de qualité sont, elles, bien payantes. 1 405 euros pour trois ans pour Plante Bleue, ou 1 100 euros par an pour MPS. Mais ces coûts sont justifiés, ils permettent de bénéficier d'audits indépendants garantissant que les arguments avancés par les entreprises ne sont pas de simples arguments publicitaires, mais bien des affirmations validées par des experts assurent des résultats tangibles de démarches volontaristes de meilleur respect de l'environnement. Et si les consommateurs sont aujourd'hui à la recherche de signes distinctifs de qualité, ils attendent aussi que ces signes soient validés et correspondent à une réalité. Dans le cas contraire, le retour de bâton peut s'avérer redoutable. Partagé par nombre d'autres filières, la viande, les oeufs, etc., Fleurs de France est un label puissant dont il serait dommage de se passer. Face à l'arrivée de parasites dangereux comme Xylella, il permet un investissement des pouvoirs publics pour apporter une garantie aux produits hexagonaux. D'où la démarche de la FNPHP, qui veut s'appuyer sur les fournisseurs de pots. D'autant que pour mettre en culture des plantes Fleurs de France bien valorisées dans des pots spéciaux portant le logo du label, le tout pour la saison de printemps de l'année prochaine, il est plus que temps de mettre en place les démarches nécessaires. Parce que plus les volumes proposés seront importants, plus la marque sera lisible et plus il sera possible de communiquer, au bénéfice de toute la filière, analyse fort justement la Fédération !

Pascal Fayolle

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement