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5è séminaire national Unep Mission recruter et fidéliser

Le grand témoin de la journée Dorine Bourneton, première et seule femme pilote de haute voltige handicapée.©Yaël Haddad

Avec en toile de fond la réforme de l’apprentissage, le 5è séminaire école-entreprise - organisé par l’Unep les entreprises du paysage, à Paris les 16 et 17 septembre 2019 - s’est interrogé sur les moyens d’en tirer profit pour recruter, fidéliser et accompagner les nouveaux venus dans les métiers du paysage.

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A ceux qui critiquent la nouvelle réforme de l’apprentissage en lien avec la loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018 (adoptée par l’Assemblée nationale à une large majorité), la présidente de l’Unep, Catherine Muller, a répondu en introduction de ce séminaire : « Dans toutes les grandes réformes, comme par exemple le droit de vote accordé aux femmes, on rencontre successivement trois phases successives de réactions : c’est ridicule ; c’est dangereux ; c’est une évidence… A nous de relever le défi pour que, dans peu de temps, cette réforme nous apparaisse comme une évidence et constitue l’un des leviers pour permettre aux entreprises du paysage de recruter à hauteur de leurs attentes ».

En effet, au premier semestre 2019, près de 42% des entreprises déclarent ne pas avoir réussi à recruter le personnel souhaité, un chiffre qui ne cesse d’augmenter au fil des années.

Deux sites internet

Afin de renforcer l’attractivité de la filière auprès d’un large public, l’Unep a développé un nouveau site www.lesmetiersdupaysage.fr. interactif renfermant des informations détaillées sur les différents métiers, les centres de formation qui les dispensent et avec une large série de témoignages vidéos.

En complément Philippe Vinçon, directeur général de l’enseignement et de la recherche a rappelé le lancement du site https://agriculture.gouv.fr/laventure-du-vivant-les-metiers-grandeur-nature , en partenariat avec l’éducation nationale, et se réjouit de l’augmentation, pour la rentrée 2019, du nombre d’apprenants en formation après plusieurs années de baisse des effectifs.

Renforcer les relations entreprises-centres de formation-régions

Si l’Unep considère que la nouvelle loi offre des opportunités pour renforcer l’apprentissage dans la branche professionnelle du paysage, avec notamment des possibilités de personnalisation des parcours en fonction des profils, elle exprime aussi des inquiétudes sur la valeur du coût-contrat proposé pour le CAPA et pour le BTS, en deçà de ce que le syndicat souhaitait.

Pourtant, le CAPA constitue près de 30% des effectifs d’apprentis de la filière, soit près de 2 500 jeunes/an, constitue un socle de base et un tremplin pour ceux qui souhaitent approfondir leurs compétences. Elle mérite donc un meilleur niveau de financement pour faciliter son attractivité d’autant que les apprenants sont souvent amenés à se déplacer loin de leur domicile, que ce soit pour la période en centre ou la phase d’alternance en entreprise.

Les trois tables rondes ont ensuite permis de montrer, à travers des exemples, les moyens de renforcer les relations entre les entreprises et les établissements de formation, le travail à mener auprès des régions pour mieux faire connaitre les métiers du paysage, et les actions menées par les centres de formations pour attirer et fidéliser les apprenants.

La confiance et aller de l’avant

Pour conclure la journée l’Unep avait choisi d’inviter Dorine Bourneton pour témoigner sur la façon de repousser ses limites face à une situation qui parait insurmontable.

Passionnée depuis son plus jeune âge par l’idée de voler, elle perd l’usage de ses jambes à 16 ans mais ne renonce pas à ses rêves.

A force de volonté, elle devient pilote à 20 ans et fait changer la réglementation pour devenir à 40 ans la première femme au monde pilote de haute voltige.

Les clefs de sa réussite ? Croire qu’on est bien meilleur que ce que l’on croit être.

Faire les choses avec excellence.

Toujours s’appuyer sur une équipe en basant sa relation sur la confiance mutuelle.

Se battre pour un objectif et non pas contre des concurrents, un problème.

Se donner le droit de faire des erreurs, mais prendre le temps de les analyser pour aller de l’avant. Une belle leçon d’optimisme !

Yaël Haddad

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