Interprofession Val’hor Une année 2018 très engagée
Plus de 58 actions en cours (créées ou soutenues), 200 professionnels des 3 familles investis bénévolement dans les projets et dans la gouvernance : ces deux chiffres donnent des indications sur le travail réalisé en 2018 par les trois « collèges » : production, commercialisation et paysage.
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Mercredi 16 octobre 2019, une petite centaine de professionnels est venue assister à l’assemblée générale de l’interprofession Val’hor... Des adhérents et des « invités », partenaires et médias. La matinée a permis de dresser un bilan sur le travail des comités et groupes de travail. Les présentations dynamiques ont rendu compte de l’étendue des champs d’actions que couvre désormais l’interprofession horticole.
L’après-midi a plongé les participants dans les nouvelles relations, parfois inédites, qui se jouent entre les citoyens et leurs besoins de nature, dans un environnement baigné de technologies. Trois approches différentes ont été présentées, montrant l’implication de val’hor également avec le monde de l’expérimentation et de la recherche.
Des études de marché en 2018 et 2019
Impossible de brosser ici les 85 actions et sujets. Nous nous centrons ici sur les services concernant directement les producteurs, et sur la valorisation des métiers.
En 2018, des études de marché par Kantar TNS ont abouti à 20 infographies (synthèses) sur les achats des Français par « familles de végétaux horticoles », et 6 infographies sur des ventes durant les principales fêtes (Toussaint, Noël, fin d’année, fête des mères, du travail, de Saint Valentin, et du muguet). A télécharger sur https://www.valhor.fr/etudes-statistiques/etudes-de-marche-et-dopinion/infographies-vegetaux/ et sur https://www.valhor.fr/etudes-statistiques/panel-conso-et-autres-etudes/
Val’hor participe également au financement de guides, par exemple sur la conduite vis-à-vis des exotiques et envahissantes, et plus récemment celui de Plante & Cité sur la flore des toitures concernant 75 taxons les plus fréquents en France (75 fiches).
Recyclage des plastiques, logistique…
Avec un cabinet spécialisé, un comité de pilotage interprofessionnel s’engage dans un travail sur le devenir des plastiques en agriculture, et particulièrement les pots et les plaques, autour des scénarios et solutions envisageables, dans la filière, autant côté environnemental qu’économique.
Et un groupe de travail s’est mis en route pour évaluer les pistes possibles, collectives, d’amélioration de la logistique, facteur de compétitivité des entreprises au niveau national. En discussion : la mutualisation des coûts, aussi bien les longues distances que les derniers kilomètres en cœur de ville.
Par ailleurs, la concurrence en Europe fait partie des sujets étudiés avec un cabinet externe.
Soutien des champions, mais quid des difficultés de recrutement…
Un focus particulier est mis sur la valorisation des métiers. Val’hor s’y engage essentiellement via le soutien des champions et des concours d’excellence, en particulier pour la reconnaissance des végétaux, les olympiades, les meilleurs apprentis et meilleurs ouvriers (MAF et MOF), l’oscar des jeunes fleuristes et la coupe de France des fleuristes. Ou encore le concours des maîtres-jardiniers. Avec une meilleure visibilité prévue dès 2020 au Salon de l’agriculture à Paris.
Un regret exprimé par un participant à l’AG : une amputation dans les lignes comptables à ce sujet (dans un budget « déjà dérisoire ») et la non prise en compte par Val’hor des difficultés de recrutement de jeunes et de nouvelles compétences… Car l’image des métiers se joue au-delà des concours. L’interprofession estime, pour l’heure, que les sujets de formation et recrutement sont sous la responsabilité des familles professionnelles… un sujet pertinent car nos filières sont « en tension ». Val’hor n’a pas fermé la porte aux discussions.
A noter : toutes nos filières ont une chance à jouer au moment des olympiades mondiales à Lyon en 2023. Attention, il faudra « jouer serré » pour se démarquer parmi une cinquantaine à une soixantaine d’autres branches professionnelles. Mais les compétitions s’étoffant d’édition en édition de salons ou forums des formations et des métiers, il y a une belle carte à jouer pour donner une belle image et une large visibilité à nos métiers de l’horticulture, du paysage, du commerce spécialisé et de la fleuristerie.
Plus de 80 % du budget au profit des filières
L’essentiel des actions et décisions ayant été travaillées préalablement en groupes, l’AG et les votes des différents rapports (changements d’administrateurs, PV de l’AG de 2018, rapport moral, d’activité, collecte et recouvrements des cotisations, volet financier…) se sont passés sans difficultés.
Mickaël Mercier, président de Val’hor, s’est montré satisfait, en particulier, des recouvrements de cotisations des producteurs, via la MSA, sous la nouvelle formule de DSN (DSN – Déclaration Sociale Nominative).
Les commissaires et contrôleur général de l’Etat ont approuvé officiellement les comptes, avec des recettes stables, une situation saine, et une bonne gestion dont « moins de 20 % des ressources est utilisé pour le fonctionnement, le restant allant massivement et directement au profit des filières horticoles ».
Un lien de confiance dégradé avec Uniphor
Les remises en questions originelles des actions de l’interprofession sont-elles toutes éteintes ? En apparence oui… sauf que la sérénité du 16 octobre 2019 cachait l’absence d’un des partenaires : l’Uniphor, section horticole de la Coordination rurale. Dès le vendredi 18 octobre, son réprentant Max Bauer et ses délégués, ont fait savoir par communiqué de presse qu’il ne se sont pas rendus à l’AG de Val’hor « en voyant des signaux négatifs s’accumuler en peu de temps ». En cause, notamment, l’attitude de Val’hor autour des procédures de contentieux, des élections « tendencieuses » au nouveau conseil spécialisé de France AgriMer, une « persistance du « tout label » n’offrant aucune solution économique »… Les liens ne sont pas rompus mais « la continuité du lien de confiance, aujourd’hui dégradée, dépendra des échanges à venir ». L’Uniphor regrettant en particulier une absence de prise en compte « de la disparition continue des exploitations horticoles, et du malaise durable des professionnels ».
Les actions et projets pour 2019-2020
Val’hor poursuivra ses études sectorielles, ses collectes de chiffres clés notamment sur l’attitude des consommateurs, ses données conjoncturelles, sa veille sur les marchés. Parmi les chantiers en cours ou à venir…
. des outils de communication, labels compris, mieux appropriés par tous les acteurs concernés ;
. des audits plus harmonisés pour simplifier l’attribution et le renouvellement des différents labels. Ainsi qu’un seul site internet, sous la responsabilité d’Excellence végétale, et une réorganisation des différents jurys ;
. dépôt d’un Label Rouge fruitiers ; enquêtes consommateurs sur les espèces végétales et les marques d’identification ;
. avancer sur la mise en place d’une filière de recyclage et de valorisation des pots horticoles, en implicant les distributeurs ;
. développer les outils pour répondre aux exigences réglementaires : avec des alertes toute l’année notamment contre Xyllella, concernant les végétaux nuisibles à la santé humaine, et pour mieux appréhender les passeports phytosanitaires européens (sur quels supports… bon de livraison, facture, chromos, étiquettes, pots… ?), la décision restant à prendre avant décembre 2019 ;
. soutenir les avancées en matière de logistique horticole via une expertise métier, soutenir les chartes régionales (elles sont 6 actuellement, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine étant en cours)…
Parmi les rendez-vous professionnels annoncés en 2020…
. un Village Fleurs de France, avec un regroupement de 41 entreprises… pour mieux se faire connaître auprès des paysagistes, durant Paysalia, du 3 au 5 décembre 2019 à Lyon, et un soutien au concours bisannuel de reconnaissance des végétaux ;
. un soutien de la France « Pays partenaire », du 28 au 31 janvier 2020 au salon mondial IPM Essen ;
. les journées Astred’hor sur « Le végétal, une ressource aux usages multiples », du 6 au 8 février 2020 à Hyères, l’occasion de rendre compte des expérimentations menées par l’institut technique ;
. un playdoyer adressé à 500 villes dans l’optique des municipales des 15 et 22 mars 2020, pour ne pas laisser la place aux seuls écologues…
Difficile pour les producteurs de se manifester plus : avec une AG de Val’hor à 2 semaines et demi de la Toussaint, horticulteurs et détaillants avaient probablement en tête des soucis de météo et de marché plus que de comptes à valider. Dommage car une telle AG est l’occasion de se rendre compte du chemin parcouru en 10 ans, avec presque une centaine d’actions engagées pour une meilleure connaissance de l’état des lieux de nos filières et dans le but de mieux les valoriser.
« Il nous faut toujours plus jouer collectif, parler d’une seule voix » a assuré Michaël Mercier.
Dans une prochaine actualité : les actions de communication de Val’hor, qui représentent plus de 50 % des engagements.
Repères
Val’hor, c’est :
. 10 organisations professionnelles affiliées, 3 collèges : production, commercialisation et paysage, 19 groupes de travail et comités
. une équipe de 9 salarié(e)s permanent(s)
. 87 délibérations et 17 résolutions votées en 2018 par le nouveau bureau
. Un budget de 6, 295 millions € et 5, 993 millions € de charges.
Odile MaillardPour accéder à l'ensembles nos offres :