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Villes et Villages fleuris Le label a soufflé ses 60 bougies !

La ville d’Aix-les-Bains accueillera les prochaines Assises nationales du fleurissement, les 28 et 29 novembre prochain. (c) Y. Haddad

A l’occasion des 16ème Assises nationales des villes et villages fleuris, le CNVFF a fêté les 60 ans du label, toujours perçu comme un outil pour renforcer la qualité du cadre de vie des habitants et l’attractivité touristique des territoires.

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La ville d’Aix-les-Bains et son maire Renaud Beretti ont accueilli les 28 et 29 novembre le Comité national des villes et villages fleuris et près de 400 congressistes et intervenants pour fêter le soixantième anniversaire du label. Cette petite collectivité thermale savoyarde figure parmi les premières à avoir concouru. Elle est restée 4 Fleurs depuis 1974 et a obtenu deux fois la Fleur d’Or, en 2011 et 2018. Ces Assises ont constitué un baptême du feu réussi pour le nouveau président du CNVVF élu en juin dernier, Thibaut Beauté. Membre du conseil d’administration et du jury national depuis plusieurs années, ce jeune retraité de l’agglomération de Cergy-Pontoise (Val d’Oise) reste très impliqué au sein de la filière et est maire de sa commune, Notre-Dame-de-l’Isle dans l’Eure (670 habitants) depuis 2014. Autant dire qu’il connait bien toutes les facettes du label et entend lui donner les moyens de renforcer sa place d’outil de valorisation du cadre de vie et d’attractivité des territoires malgré un contexte compliqué en lien avec la réorganisation territoriales et la réduction des moyens financiers des collectivités.

Organisé en trois étapes - 60 ans au service de la qualité de vie ; le citoyen au cœur de notre action ; le cadre de vie, un attrait touristique majeur - le congrès a donné la parole à près d’une vingtaine d’intervenants sans compter les élus, les institutionnels et les représentants de la filière parmi lesquels Catherine Muller pour l’Unep, Mikaël Mercier pour Val’hor et Rollon Mouchel-Blaisot, préfet directeur du programme national « Action cœur de ville » qui vise à redynamiser les centres bourgs de près de 220 villes moyennes et améliorer les conditions de vie de ses habitants.

Une ode au pouvoir des fleurs

Si le temps imparti à chacun ne permettait pas toujours d’entrer dans des détails, ni de disposer de longs échanges avec la salle, les pauses auprès des exposants et les repas ont laissé la place à de riches discussions. Parmi les interventions qui ont retenu plus particulièrement l’attention, des orateurs expérimentés comme Jacques Soignon directeur de la ville de Nantes et son ode au pouvoir des fleurs, mais aussi des témoignages de petites communes - Châtillon sur Chalaronne ou Nances - du Caue de l’Isère ou de Vauréal qui rappellent le rôle social du label et la nécessaire collaboration étroite élu/jardinier et souvent bénévoles pour réussir. A retenir également les données chiffrées de l’impact du label sur l’attractivité touristique avec Christelle Lepoutre, chargée d’études marketing du Comité régional du tourisme Auvergne-Rhône-Alpes ou Bénédicte Mainbourg, directrice du développement professionnel d’Atout France pour le volet européen.

Plein d’humour, comme à son habitude, Gilles Carcassès, chargé de mission biodiversité au sein de l’agglomération de Cergy-Pontoise tout juste en retraite, a retracé l’évolution des pratiques au fil de sa carrière dans un exposé intitulé « tout ce que je n’avais pas osé imaginer et qui est advenu ! … ». Parmi les faits marquants, l’apport des outils informatiques et des sciences participatives dans la connaissance des végétaux et de la Nature, le passage au zéro phyto et l’évolution concomitante du matériel, la gestion différenciée, le pâturage urbain… Côté prospective, il rêve notamment d’un retour du « vrai » métier de jardinier (et non de massacreur de végétaux), du développement des robots de tonte, de l’interdiction des toiles non biodégradables ou de la création du Certi tronçonneuse pour limiter les dégâts sur les arbres !

Sans conteste, l’intervention phare de ces assises aura été celle de Christophe Dumarest, alpiniste et guide de haute montagne, fils et petit-fils d’horticulteurs de la région d’Annecy. Si le parallèle entre son métier et celui de sa famille pouvait paraître audacieux, il a su captiver le public en témoignant combien ce terreau lui avait donné le goût de l’effort mais aussi la conviction que le partage et le travail en équipe restait la meilleure façon d’affronter les difficultés.

Yaël Haddad

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