Précieuses botanique et forêt Le végétal, patrimoine à sauvegarder

Une « pépinière conservatoire » dédiée aux plantes patrimoniales de Lorraine afin de pouvoir les diffuser à nouveau dans les jardins régionaux… c’est le projet de l’École d’Horticulture et de Paysage de Roville-aux-Chênes dans les Vosges, alliée au jardin botanique Jean-Marie Pelt de Villers-Lès-Nancy (54). Une convention a été signée officiellement lundi 15 avril 2019. Le démarrage des travaux au cœur de l’école est programmé pour octobre 2019. Pour réussir ce projet, les deux partenaires lancent un appel aux dons*. En tant qu’espace de production, la pépinière aura à la fois vocation pédagogique (transmission de savoirs), économique (relance des plantes locales), et écologique (équipements optimisés en eau et respect des écosystèmes).

Patrimoine horticole lorrain

Depuis 2006, l’école et le jardin botanique sont engagés dans la rénovation de ce patrimoine. Ces plantes racontent une époque riche de l’histoire régionale et ont fait la gloire de Nancy, « capitale mondiale de l’horticulture à la fin du XIX^e siècle ». Elles ont inspiré les créateurs de l’École de Nancy : Émile Gallé trouvait ses modèles d’illustrations, sculptures et moulages auprès des botanistes locaux, tels Victor Lemoine ou Francois-Félix Crousse, horticulteurs-hybrideurs et membres de la Société d’horticulture de Nancy. La ville a acquis sa notoriété horticole surtout grâce aux expositions universelles à Paris en 1889 et 1900. Mais, depuis, ce patrimoine a été dispersé, de nombreux cultivars égarés, et l’origine lorraine de nombreuses plantes, souvent ignorée (Paeonia ‘Sang Lorrain’, Begonia ‘Gloire de Lorraine’, et même le Syringa (lilas) ‘Madame Lemoine’« le plus vendu au monde ». Le jardin botanique et l’école d’horticulture unissent leurs efforts pour retrouver, rassembler, protéger et élever ces plantes, « source de mémoire et de biodiversité ».

Investir dans les forêts

« J’achète des arbres de la forêt française ; je la sauve et je la protège ; je permets de la valoriser et j’en récolte les bénéfices, tout en faisant une bonne action pour la planète… ! » : sur www.ecotree.fr, les messages sont plus mercantiles. Chacun peut devenir propriétaire d’arbres, via la startup française EcoTree (basée à Guipavas – 29). Pour un arbre exploité, elle en replante trois. Il est possible de faire fructifier son « épargne-forêt », ou d’offrir un « cadeau-arbre », ou de souscrire un abonnement Sylv’Impact afin d’acquérir un « porte-feuille d’arbres ». Les rendements espérés sont d’environ 2 % par an.

*Souscription sur www.fondation-patrimoine.org (bit.ly/2PqnGwS).