Chaumont-sur-Loire et INH Pédagogie active pour des étudiants paysagistes
L’école supérieure angevine d’horticulture et du paysage, Agrocampus Ouest-INH*, a participé à l’aventure du Festival de Chaumont-sur-Loire (41). Pour la 29è édition sur le thème « Jardins de la terre – Retour à la terre mère », 5 étudiants ont collaboré à la conception et à la réalisation du « Jardin du goût », sous la houlette de deux enseignants.
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La thématique « Jardin du goût » s’inscrit dans l’opération nationale Goût de France. Vu la mise à l’honneur de la région Centre-Val de Loire en 2020, le domaine de Chaumont-sur-Loire (41) a été approché pour mettre la thématique en valeur à travers l’art des jardins et les productions régionales de fruits et légumes.
5 étudiants de Master 2 « spécialisation POP - Paysage Opérationnalité et Projet » ont participé : Mélanie Carron, Laure Fourey, Joseph Millière, Sarra Oujour et Célia Zoyo.
Une longue aventure de partenariat
Le Domaine de Chaumont avait conclu avec l’INH une convention de partenariat pédagogique pour des ateliers de projet menés avec les étudiants en paysage sur du temps libre, puis inscrits dans leur emploi du temps. Elle est le fruit de l’engagement personnel de deux enseignants depuis 2004.
Les opérations avec le statut d’école invitée se sont répétées au fil des ans. Mais l’école a aussi été sept fois lauréate du concours des jardins, catégorie « étudiants », de 2013 à 2019 inclus.
Mise en situation des étudiants
Les ateliers de projet menés à Chaumont s’inscrivent dans la pédagogie active prônée par Vincent Bouvier. Paysagiste-concepteur et enseignant-chercheur, il est co-responsable de la spécialisation POP du niveau M2 Paysage… « Je pratique la pédagogie par l’action et donne très peu de cours en salle, préférant décliner des ateliers de projet construits avec plusieurs supports. L’intérêt pour nos étudiants, c’est de partir d’une problématique et d’une commande réelle pour imaginer des propositions, après une phase d’analyse et de diagnostic ». En l’occurrence, le sujet Jardin du goût proposé par Chantal Colleu-Dumond, directrice du domaine, et Bernard Chapuis, paysagiste en chef, était un terrain de jeu idéal.
L’enseignant angevin poursuit : « l’élève ingénieur a besoin de se former depuis la prise de commande et sa reformulation en passant par une phase de diagnostic et de conception jusqu’à la mise en œuvre du projet in situ ».
Les plantes iront vers d’autres projets
S’appuyant sur une première proposition graphique de Bernard Chapuis, les étudiants ont travaillé 2 mois avec des aller-retours par mail. Sébastien Guillet a été consulté sur l’expression végétale du jardin et l’originalité des végétaux choisis. Jardinier du domaine pédagogique expérimental d’Angers, il est aussi le responsable de la conservation, de la valorisation et du développement du patrimoine végétal.
Puis les étudiants ont accompagné, dans la mesure du possible, l’installation avec les jardiniers de Chaumont et ajusté les interventions sur le terrain. « Nous allons récupérer des plantes en accord avec les jardiniers du domaine et les reconditionner pour de futurs projets. Certains matériaux comme le bois seront récupérés pour de futurs usages, en laissant d’autres éléments du jardin à l’équipe de Chaumont. Hélas ce Jardin du goût était une œuvre éphémère ».
Linda Kaluzny-PinonLire également « Festival de Chaumont : des jardins de retour à la terre mère ».
*Agrocampus est désormais une école interne du grand ensemble « l’institut Agro » suite à un rapprochement avec Montpellier SupAgro le 1er janvier 2020.
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