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Fleurissement Chrysanthèmes,un savoir-faire à valoriser

Alors que le nombre de collectivités ayant recours à ces plantes pour illuminer les jours courts de la fin d’automne sont moins nombreuses, à Melun (77), on perpétue cette tradition, que l’on aimerait même voir essaimer dans toute la ville.

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Sur les quatre ponts qui enjambent la Seine, une fontaine fleurie ainsi que dans une quarantaine de massifs qui agrémentent la ville classée 4 Fleurs au palmarès national du fleurissement... Quand la Toussaint approche, la ville de Melun, préfecture de la Seine-et-Marne, se pare de chrysanthèmes. Christophe Malicki, qui dirige le service de production des espaces verts municipal, tient à conserver cette coutume. « Je travaille ici depuis trente-sept ans. Nous avons toujours utilisé des chrysanthèmes pour le fleurissement d’automne, mes prédécesseurs le faisaient déjà. Les serres de production, qui sont là depuis 1870, font partie du patrimoine de la ville, il faut qu’elles perpétuent cette tradition ! » Les habitants apprécient particulièrement la démarche, « surtout lorsqu’on installe les chrysanthèmes sur les ponts. Là, les gens les voient vraiment de près. Dès qu’il y a un rayon de soleil, ils peuvent apprécier la profusion de fleurs », explique Christophe Malicki.

Si l’on reproche parfois à ces plantes leur coût excessif, le technicien relativise : pour les quelque 700 plantes produites chaque année, les jeunes plants reviennent à 550 euros, le substrat à 2 000 euros. Les pots en poly­éthylène sont réutilisés chaque année. Reste la fertili­sation et le suivi sanitaire, mais, globalement, chaque plante ne doit guère coûter plus de 5 euros à produire, ce qui reste modique à l’échelle d’un service espaces verts, surtout dans une ville du standing d’un 4 Fleurs.

Un rôle de leader en fleurissement

Au fil des années, les quantités produites se sont érodées, aussi Christophe Malicki serait prêt à proposer les services de son équipe aux autres collectivités environnantes. La préfecture compte 41 000 habitants, mais son agglomération, qui regroupe vingt et une communes, en compte 133 000. En produisant des plantes pour ces villes et villages, Melun pourrait asseoir son rôle de leader dans le fleurissement. Elle est en effet la seule à disposer encore d’un outil de production.

Parmi les chrysanthèmes produits (lire en Repères), les pyramides font tout spécialement la fierté du service. Ils sont mis en culture dès la fin avril, à raison de cinq boutures par pot, sous abri, avec un peu d’éclairage pour obtenir de la longueur de tige et éviter la mise à fleur. Les plantes sont guidées sur une structure métallique réalisée en interne, et seront pincées quatre fois durant l’été. C’est la phase la plus délicate, car en raison des congés­ l’équipe est réduite de moitié. Mais quand les plantes sont installées, le bonheur des Melunais et des visiteurs fait oublier les heures consacrées aux cultures et rend extrê­mement fier le service des espaces verts, qui est dirigé par Luc Bomboudiac !

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