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Pots horticoles Savoir ce quise prépare pour faire les bons choix

Tout le monde s’accorde sur l’urgence que représente la gestion des déchets de plastique, mais les alternatives doivent encore souvent faire leurs preuves. Quel est le bon choix pour les producteurs ? Les réponses à la question restent ardues et pourraient bien évoluer dans le temps. Dossier réalisé par Pascal Fayolle

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Pourquoi un nouveau dossier sur les plastiques en horticulture, plus spécifiquement sur les pots, alors que le dernier date d’à peine six mois (Le Lien horticole n° 1088, de septembre dernier) ? Parce que la législation a entretemps évolué. La dernière loi sur les déchets a en effet été promulguée au Journal officiel le 11 février, avalisant des évolutions marquantes pour le grand public que les médias ont largement relayées (lire l’encadré ci-dessous). Ce nouveau texte s’inscrit clairement dans une accélération de la réglementation. L’association Rudologia, qui réunit les acteurs du secteur des déchets, note que si des textes législatifs concernant les déchets n’étaient votés en moyenne qu’une fois tous les dix-sept ans avant le Grenelle de l’environnement, ce rythme s’élève depuis à une loi tous les cinq ans !

Une société volontiers éruptive

Adapter les choix des itinéraires techniques aux textes en vigueur est donc évidemment indispensable, mais ne justifierait pas forcément un dossier. En fait, au-delà des aspects législatifs, le sujet est devenu extrêmement important aux yeux des fournisseurs, qui ont largement pris en compte la nécessité d’adapter leur offre aux nouveaux enjeux, mais aussi aux yeux des producteurs et des stations d’expérimentation. Le sujet est donc largement évolutif et mérite­ une attention toute particulière. Évolutif et potentiellement explosif. En effet, dans une société devenue hypersensible et volontiers éruptive sur de nombreux sujets, en particulier ceux liés à l’environnement, comment ne pas se poser la question de ce que pourrait donner une levée de bou­cliers contre les plastiques comparable à celle que doit affronter le glyphosate ? Un mouvement si rapide et si fort qu’il contraigne le législateur à voter des interdictions bien plus radicales et plus immédiates que la (trop ?) timide interdiction des plastiques à usage unique à l’horizon 2040 ?

Au-delà de son grand défaut, sa persistance dans le temps et sa capacité à diffuser dans la nature des particules fines qui pourraient à terme s’avérer très nocives pour la santé comme pour l’environnement, le plas­tique a bien des qualités, en termes­ de prix ou de praticité, par exemple, ce qui l’a rendu indispen­sable dans les métiers horticoles comme dans bien d’autres. Le métier existait avant le plastique, il existera encore après, mais cette matière a changé le visage de la profession, via les cultures hors sol, par exemple. Rayer tout cela d’un trait en quelques mois s’avérerait difficile, au vu des incertitudes qui planent encore sur les solutions alternatives (page 32).

Les fournisseurs font évoluer les gammes et montrent patte blanche en recyclant d’importantes quantités de ma­tières premières (page 30). Mais le recyclage a aussi ses détracteurs et présente des pièges… Sur le sujet comme sur d’autres, il importe de se montrer à l’écoute des attentes socié­tales, de montrer que l’on peut s’adapter à condition d’en avoir le temps. Il faut aussi se dire que la vérité d’aujourd’hui ne sera pas forcément celle de demain, le sujet du plastique et de l’après-plastique n’en étant encore qu’à ses balbutiements !

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