Interspécifiques et intergénériques Les plantes carburentdéjà à l’hybride
Croisements entre espèces ou genres végétaux, les hybrides interspécifiques ou intergénériques bousculent le marché grâce à leur vigueur, leur floribondité et leur « tenue de route » en toutes conditions météo. Effet « waouh » garanti pour le fleurissement des villes, mais aussi pour les jardiniers amateurs.Dossier réalisé par Odile Maillard
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
«Des plantes que l’on se doit d’avoir », « un gros potentiel au jardin ou en massifs », des végétaux « qui font de l’effet », « remarquables »… La vague d’hybrides qui arrivent sur le marché vient compléter ou bousculer des références bien établies, notamment en bégonias, et semblent n’avoir que des qualités. Les hybrides interspécifiques et intergénériques constituent aujourd’hui des outils importants dans la sélection des plantes ornementales, notamment au regard des problématiques liées aux évolutions climatiques et des nouvelles préoccupations des collectivités et professionnels du fleurissement.
La recherche évolue, permettant d’introduire de nouveaux caractères précieux afin d’accroître la variabilité génétique tout en répondant aux éventuelles attentes, surtout concernant la qualité, pendant une longue durée, en saison estivale et automnale.
Des premiers hybrides font référence, de longue date (une vingtaine d’années), surtout en bégonias (Big®, Dragon Wing®…). Résultats d’un travail de fond, permanent et continu, des sélections « remarquables » arrivent en force, de plus en plus, depuis ces dernières saisons (lire « Superperformeurs, stars de l’été 2019 », Le Lien horticole n° 1090 de novembre 2019).
L’attente de nouveaux hybrides interspécifiques et/ou intergénériques est réelle du côté des collectivités, comme des producteurs, dans toutes les espèces.
La grande majorité des producteurs ne disposant pas de « certification », les bégonias hybrides interspécifiques, par exemple, semblent une piste intéressante pour rassurer les acteurs des marchés horticoles, comme ceux du fleurissement. Mais une problématique nouvelle se pose. S’ils représentent une réelle opportunité pour le fleurissement horticole dans les collectivités, c’est à condition de considérer les besoins en nutrition de ces plantes, en général plus gourmandes.
Comme le rappelle Gilles Baron, consultant indépendant (Hortifleurissement conseils), « la qualité du fleurissement estival dans la durée passe par le choix de variétés plus performantes, cultivées dans des contenants de plus grand volume (c’est « obligatoire »), donc plus chères à produire. Dans les nouvelles procédures régissant les marchés publics – non ou mal adaptées –, il faudra connaître parfaitement ce que l’on achète et accepter de rémunérer plus justement les producteurs ».
Ce dossier propose des hybrides interspécifiques ainsi qu’un intergénérique observés à la loupe, en massifs de ville ou en stations d’expérimentation. Il s’agit de retours d’expérience, avec les appréciations au vu du comportement variétal, in situ*, jusque fin septembre 2020. Ce n’est pas tant le seul critère interspécifique en soi qui intéresse les professionnels, mais les qualités prouvées sur le terrain (lire pages 30 et 31). Ce dossier propose ensuite un tour d’horizon des principaux cultivars, séries, nouveautés (par genres et par espèces), lancés sur le marché français récemment par l’amont de la filière (pages 32 et 33).
*dans le Nord, près de Bordeaux, près de Lyon et à Paris.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :