Étude d'Husqvarna Les espaces verts vont avoir besoin de nouvelles compétences et de nouveaux outils

Si l’on en croit une récente étude du fournisseur Husqvarna sur l’avenir des espaces verts, la ville de demain sera plus arborée, les micro-jardins plus nombreux et les robots bien présents pour entretenir ce patrimoine rendu nécessaire face au changement climatique.
Si l’on en croit une récente étude du fournisseur Husqvarna sur l’avenir des espaces verts, la ville de demain sera plus arborée, les micro-jardins plus nombreux et les robots bien présents pour entretenir ce patrimoine rendu nécessaire face au changement climatique. ©P.Fayolle

Le fournisseur de matériel pour le paysage suédois Husqvarna a révélé en fin d’année dernière les résultats d’une étude prospective sur les espaces verts. Davantage d’arbres, de jardins de proximité, de toitures végétalisées et de robots pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre sont des tendances qui font consensus…

 « À l'avenir, les espaces verts urbains devraient jouer un rôle beaucoup plus important, pour aider à prévenir les inondations, abaisser les températures et stimuler la biodiversité. Cet accent accru sur la durabilité imposera de nouvelles exigences aux professionnels des espaces verts, qui devront acquérir de nouvelles compétences et utiliser d'autres types d'outils. »
Cette introduction au rapport présenté en fin d’année dernière par la marque de tronçonneuses et autres outils d’entretien des espaces verts Husqvarna est un peu devenue un poncif. Néanmoins, outre le fait que cela fait toujours du bien de se dire que l’on travaille dans un métier d’avenir, le rapport sur les tendances « Rethinking urban green spaces – from nice to necessary » (repenser les espaces verts urbains, du beau au nécessaire) », pour lequel Husqvarna a interrogé des experts, des professionnels et des citoyens sur six marchés européens pour découvrir quel rôle les espaces verts urbains joueront à l'avenir, comporte des éléments intéressants, ne serait-ce que parce qu’il porte sur le sujet un regard international.

44 % des professionnels s’attendent à une interdiction de l’essence d’ici 2027

Pour ce nouveau rapport européen de Husqvarna (qui en présente un chaque année depuis deux ou trois ans), des professionnels de Suède, France, Allemagne, Royaume-Uni, Belgique et Pays-Bas ont été interrogés. Ils ont décrit comment les espaces verts devraient évoluer dans les années à venir. Pour Husqvarna, « le nouvel accent sur la durabilité signifie, entre autres mesures, que les fabricants d'outils électriques d'extérieur doivent accélérer leur transition vers des sources d'énergie alternatives. 44 % des professionnels s'attendent à ce que les produits à essence soient interdits d'ici 2027 ».

Et le fournisseur suédois de déduire de l’enquête que « l'urbanisation se poursuit et le rôle des espaces verts dans les villes a évolué. Nous sommes déterminés à innover vers l'indépendance vis-à-vis des combustibles fossiles. Dans un avenir pas trop lointain, nous prévoyons que notre activité principale consistera en des outils électriques et des solutions autonomes », déclare Yvette Henshall-Bell, présidente de l'unité Husqvarna professional.

Davantage d’arbres, plus de professionnels pour en prendre soin

Interrogés sur l'avenir, 66 % des professionnels des espaces verts estiment qu'une plus grande quantité d'arbres dans les zones urbaines sera l'un des principaux changements au cours des dix prochaines années. Bien qu'il s'agisse d'un engagement à long terme, la plantation sera nécessaire pour les futures villes, pour principalement refroidir la ville et soutenir un écosystème de plus en plus prospère.

Les arbres ne doivent pas seulement être plantés mais aussi entretenus, car les vieux sujets sont beaucoup plus précieux, à la fois pour lutter contre le changement climatique et pour promouvoir la biodiversité que les plus jeunes. Cela nécessite que les professionnels en apprennent davantage sur leur entretien, ainsi que sur la manière de créer les meilleures conditions possibles pour que la biodiversité s'épanouisse dans un espace vert urbain. 60 % des professionnels voient une attention significativement plus grande sur la biodiversité dans un futur proche.

La pénurie de personnel n’est pas une réalité qu’en France

La pénurie de personnel est un grand défi auquel l'industrie est confrontée aujourd'hui, citée par 37 % des professionnels comme un obstacle critique au développement des espaces verts urbains dans leur ville. Cela entraîne le besoin de tondeuses à gazon robotisées et d'autres solutions autonomes pour s'occuper des tâches répétitives et simples, libérant du temps pour que les professionnels se concentrent sur des tâches plus complexes.

39 % affirment que la concurrence de l'immobilier et d'autres intérêts commerciaux sont un obstacle majeur au développement vert durable. Presque autant voient aussi le manque d'intérêt politique comme un frein.

Cependant, d'ici cinq ans, 38 % des experts et des professionnels s'attendent à ce que tous les citoyens aient des droits légaux stricts pour accéder aux espaces verts dans leurs quartiers, ce qui est susceptible d'inciter l'urbanisme à incorporer « de plus petites pièces de puzzle vertes » dans l'environnement urbain.

 Plus d’outils autonomes, moins de transports

À l'avenir, 49 % des professionnels s'attendent à ce que les « parklets » (microparcs) se généralisent et 41 % croient aux toits verts. Les nombreux nouveaux espaces verts du futur peuvent cependant être plus longs à gérer en raison des transports. Les solutions autonomes peuvent encore une fois fournir la réponse, car la tonte et l'arrosage de la pelouse peuvent être relativement autonomes avec les bons systèmes en place.

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