Les partenaires du projet AgroPAMS organisent Désherb’expo le jeudi 13 avril au siège de la Fnams, à Loire-Authion (49). La Fédération nationale des agriculteurs-multiplicateurs de semences est le porteur de ce projet visant à transférer l’innovation en équipement de désherbage vers les plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) et vers les cultures porte-graines aux côtés de l’Iteipmai (institut technique pour les PPAM), HEMP-it (coopérative des producteurs de semences de chanvre industriel) et Végépolys Valley.
> Voir également ici : "Pour désherber, l'avenir est à la diversité"
AgroPAMS, c’est quoi ?

AgroPAMS, mené en Pays de la Loire en 2021-2023, réunit des cultures aux enjeux communs dans un bassin de production ultraspécialisé en plantes à parfum, aromatiques et médicinales ainsi qu'en semences. Il se déroule avec le concours financier de la Région et de la Semae (ex-Gnis). Sa genèse remonte à une première manifestation Désherb’expo en 2018 et au projet AgroPass monté en 2019, à la suite des échanges générés avec les producteurs locaux. AgroPAMS entend répondre à leurs interrogations : « Est-ce le bon moment pour réaliser une transition technique ? et pour investir ? » « Quelle évolution des techniques se profile à l’horizon de dix ans ? » Le projet se déroule en trois phases : l’identification des solutions existantes a priori utilisables pour les cultures visées, des tests en collaboration avec les agroéquipementiers, avec mise à disposition de connaissances sur leur cycle et, enfin, le partage avec les agriculteurs utilisateurs des données acquises via des rapports d’évaluation, réunions, journées de démonstration, vidéos…
Durant une présentation de la journée organisée dans le cadre du dernier Sival (> voir ici : "Sival 2023 : les cultures spécialisées font carton plein"), Camille Guérin, ingénieur réglementation et innovation à la Fnams, a évoqué l’espoir de poursuivre cet élan collectif pour d’autres stades de la culture des aromatiques et médicinales et des porte-graines, par exemple la récolte ou la plantation.
Les premiers acquis
Le repérage de nouveaux équipements d’origine à la fois française et internationale est terminé. Des tests ont été menés avec plusieurs constructeurs.
Par exemple, le Rotosark de la firme italienne Oliver Agro a été testé sur luzerne, persil, carotte et dactyle. Cette sarcleuse 3-en-1 associe l’action d’une désherbeuse mécanique interrang, d’un cultivateur faisant office de bineuse et d’une buteuse.
Autre équipement suivi, le FarmDroïd FD20 de la firme danoise éponyme, distribué par Stecomat, à Layrac (47). Ce robot autonome alimenté par panneaux solaires enregistre l’emplacement de chaque graine sur chaque rang au moment du semis en utilisant des signaux GPS RTK. Il effectue ensuite un contrôle mécanique des adventices. Évalué sur bleuet, il a l’avantage de biner en même temps sur le rang et entre les rangs et convient pour des espèces à petites graines levant rapidement.
La diffusion des solutions repérées
La journée du 13 avril présentera les matériels au travers de démonstrations, dont celles de prototypes. Douze à quinze exposants sont attendus.
L’inscription est gratuite. Un déjeuner à la charge des visiteurs (réservation obligatoire avant l’événement) est organisé sur place.
Pour en savoir plus, s’inscrire.